Dans le cadre de la célébration de la journée panafricaine des femmes, la cellule de la Cafo en Commune III a organisé à N’Tomikorobougou, une conférence débat ayant pour objectif de sensibiliser les participants sur le paiement de la taxe de développement régional et local (TDRL) et la taxe de voirie.
La cérémonie a été présidée par le maire du district, Adama Sangaré. La conférence a été animée par Mme Samaké Fatoumata Dème, directrice adjointe des finances et du matériel de la mairie du district.
Dans son intervention, elle a mis l’accent sur l’importance du paiement de la TDRL et de la taxe de voirie qui constituent les principales sources de recette des collectivités territoriales.
Elle a dévoilé la répartition du montant recouvré, au titre de la TDRL, pour le district de Bamako. “80 % pour la commune et 20 % pour la mairie du district de Bamako. La TDRL pour les autres localités est 80 % pour la commune, 15 % pour le Conseil de cercle et 5 % pour le Conseil régional“, a-t-elle précisé. Pour la taxe de voirie, elle explique que les 100 % reviennent à la mairie du district.
Cependant, la conférencière estime que la TDRL est considérée comme un impôt forfaitaire sur la personne et est instituée en 1988 en remplacement de plusieurs cotisations et taxes. Son taux, dit-elle, varie entre 875 et 3000 F CFA par an et par contribuable, selon la situation socio-économique de chaque collectivité. Elle est une contribution individuelle de tous les citoyens, payable par toute personne résident au Mali et dont l’âge est compris entre 14 et 60 ans au 1er janvier de l’année concernée sauf les militaires, les élèves et étudiants inscrits en plein temps, les indigents, les invalides du travail, les grands malades, les femmes mères ayant eu quatre enfants et plus, les agents diplomatiques et consulaires des nations étrangères sous réserves que leur pays accorde le même privilège aux agents diplomatiques et consulaires maliens.
Pour la taxe de voirie, la conférencière a fait comprendre que c’est une taxe communale imposée à tous les usagers de la collectivité. Elle est due par les familles, ainsi que les personnes physiques et morales assujetties à la patente.
A l’en croire, le taux maximum de la taxe de voirie est fixé selon le cas de 5 % du montant de la patente ou alors de 3000 F CFA par an et par famille à l’intérieur d’une concession pour le district de Bamako et 2000 F CFA par an et par famille dans les autres localités.
Mme Samaké, a également attiré l’attention de l’auditoire sur la population grandissante de Bamako, estimée à près de 4 millions d’habitants et les invite à faire le lien entre les ressources de la collectivité et la mise en œuvre des actions inscrites dans le Programme de développement économique, social et culturel. Il s’agit des actions de développement comme le curage des caniveaux, l’éclairage des rues, la fourniture d’eau potable, l’accès aux soins de santé, l’entretien des routes du domaine des collectivités, la sécurité et l’embellissement de la ville, la modernisation des lieux publics notamment le marché, la gare, etc. Elle réitère que la survie d’une collectivité dépend du paiement des impôts et taxes.
En effet, précise la conférencière, si les 4 millions d’habitants de Bamako, s’acquittaient de leurs devoirs en payant chacun 3000 F CFA à la mairie par an comme TDRL, en faisant le calcul, la mairie percevra 12 milliards de F CFA.
En appliquant le même exercice à la taxe de voirie par le paiement de 3000 F CFA par ménage, le résultat sera satisfaisant, a-t-elle simulé.
La conférencière conclut en rappelant les difficultés rencontrées dans le recouvrement des taxes, des sanctions en cas de non-paiement de la TDRL et taxe de voirie. Toutefois, elle a sollicité l’accompagnement des femmes, des chefs de quartiers, ainsi que des journalistes pour inciter la population à payer ces taxes.
Ibrahima Ndiaye