Opération Bamako ville propre : Le gouverneur ‘’Dame de fer’’, Ami Kane, libère par la force les voies publiques

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District de Bamako : LE NOUVEAU GOUVERNEUR PRETE SERMENT
Ami Kane

Connu pour son caractère, courageux et imperturbable, le nouveau gouverneur du District de Bamako, Mme Sacko Ami Kane est une dame de fer qui ne recule devant rien pour faire respecter l’autorité de l’Etat. Dès son investiture à la tête du District de Bamako, elle a juré la main sur le cœur qu’elle va redonner à Bamako une image digne de sa renommée d’antan de ville coquette. Et pour ce faire, elle a lancé en partenariat avec la Mairie du District une opération d’envergure de déguerpissement des voies publique. De gré et de force, toutes les grandes artères de Bamako ont été libérées. Et jusque pour quand ?

En prenant les rênes de la capitale des trois caïmans, Ami Kane a promis de donner à Bamako une image digne de sa renommée d’antan de ville coquette et, cela, pour toujours. D’où le lancement de l’opération « Bamako, ville propre». Cette opération d’envergure de déguerpissement des artères a débuté très tôt, ce jeudi 21 juillet 2016, dans le centre névralgique de Bamako, en  Commune II et III. Tôt le matin, Mme le gouverneur et son équipe, sous une forte escorte policière, a mis le cap sur les alentours du cimetière de Niaréla. Tous les kiosques érigés aux alentours du cimetière de Niaréla ont été déguerpis. La zone a été totalement rasée par des Caterpillar et ensuite les débris évacués par  des camions bennes. L’opération s’est étendue jusqu’au niveau du secteur dit de « Rail-da » où les étals des commerçants, leurs petites places, … ont été démolis par la police nationale et des agents de la voirie du District pour qu’il n’y est plus jamais d’embouteillages et de bouchons, afin de laisser le passage libre aux usagers.

Après Niarela, le grappin a été mis sur les devantures et alentours de l’Assemblée Nationale. A ce niveau, l’ordre a été donné à la brigade de déguerpissement de démolir et d’embarquer tous les étales qui encombrent la voie. Les artères de l’avenue Modibo Kéita jusqu’au Pont des Martyrs occupées anarchiquement ont été également déguerpis.

Une promesse tenue, mais….

La dame de fer gouverneur du District de Bamako, Amy Kane, a tenu sa promesse. Des Ateliers de menuiserie, garages de réparation de motos et même de voitures, restaurants et gargotes en plein air, vendeurs détaillants de carburant, bref le commerce et les activités économiques informelles en tout genre, avec son cortège de saletés et d’obstructions qui rendent la mobilité pratiquement impossible, ont été dégagés. Mai la question qui se pose est celle du suivi, puisque des opérations du genre ont eu lieu mais les occupants reviennent toujours. A ce propos, Mme le gouverneur a été on peut plus clair : « force restera à la loi, je promets un suivi quotidien et j’entends y mettre le temps et les moyens qu’il faut, jusqu’à ce que tout soit dégagé. C’est un combat de tous les jours… ».

Pour les occupants qui avaient des autorisations d’installations délivrées par les municipalités. Comment ne pas tenir compte des propos de ces déguerpis qui disent être installés depuis plus d’une décennie. A ce sujet, le maire du District de Bamako, Adama Sangaré, assure que tous ceux qui avaient des autorisations d’installation, s’ils le souhaitent, seront recasés par la mairie du District et les communes de base à des endroits choisis. Pour lui, au-delà de donner une bonne image à la capitale qui doit accueillir des rendez-vous internationaux tels que le Sommet France-Afrique que notre pays organisera l’an prochain, il s’agit, ni plus ni moins, de d’offrir aux Bamakois un meilleur cadre de vie et pour toujours.

Si les déguerpis pensent être victimes d’abus de pouvoir, les autorités sont-elles déterminées à faire respecter les lois de la République. Et cela commence par la disponibilité d’un cadre de vie propre et harmonieux. Soulignons que cette opération qui s’est passée sans  incident, a été procédée par une forte campagne de communication et de sensibilisation. Et force est de reconnaitre que, les commerçants détaillants étaient avertis bien longtemps et mille fois par le Gouvernorat et la Mairie centrale du District de Bamako pour qu’ils puissent libérer les voies publiques et les principales artères du centre-ville et, des sources concordantes, surtout les bordures des goudrons. Mais, ça avait été toujours en vain alors que même les autorités municipales leur avaient attribué des places au niveau des Halls de Bamako. Pour certains Responsables du District, malgré tous les dispositifs envisagés, les commerçants détaillants préfèrent créer le désordre en plein centre-ville, notamment sur les voies publiques plutôt que de se conformer aux normes. Ce n’était pas, en tout cas, sans compter sur la vivacité et la ténacité de l’inspecteur de police Amy Kane dont le nom fait trembler les voleurs de Bamako. Mais, la question qui taraude les esprits est de savoir : jusqu’où pourra aller Amy Kane avec de telles mesures impopulaires qui rendent davantage un IBK encore impopulaire et qui a dans son collimateur un second mandat en 2018.

Agmour

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3 COMMENTAIRES

  1. En ce moment même, j'entends des pauvres chefs de famille sangloter tout bas dans les bras de leurs épouses : qu'est ce que nous avons fait à Dieu pour mériter un tel sort ?. Dans un pays où l'économie nationale se répose sur le secteur informel à plus de 80%…..comment peut on soutenir une telle action ignoble? Si vous voulez réellement assainir le pays, commencez par le haut. En ce moment, on serait d'accord avec votre sincérité et on louerait votre patriotisme et votre clairvoyance. Mais là, cette action ne peut que renforcer chez les faibles un sentiment de rejet et d'abadon…..J'imagine, dès ce soir beaucoup d'enfants n'auront pas droit au dîner…
    Pauvres dirigeants malien, vous aviez toujours manqué à donner une bonne éducation à vos enfants.
    Vous vous êtes toujours monter incapables de bien soigner vos enfants.
    Vous aviez toujours manqué à donner de l'emploi à vos "jeunes diplômés sans emplois" (l'Etat malien déteste le mot chômeur. Il n'existe pas dans son dictionnaire. Tout se passe comme si ceux qui n'ont pas de diplômes ne sont pas aussi ses enfants. Ils doivent se débrouiller seuls).
    Par contre, vous aviez toujours bien reçu à organiser et légitimer le vol des biens publics au sommet de l'Etat.
    Qu'est ce que vous aviez fait de la notion de "ko ka jɛ" que vous avez vous mêmes créé depuis 1991?
    Ce Mali qui vit à terre a-t-il besoin d'une autre tension sociale de ce genre?
    La démocratie prône-t-elle une organisation sociale qui puisse attenuer les écarts d'inégalités ou de les renforcer?

  2. C'est l'affaire de tout e monde.Il faut une adhésion massive des populations pour faire respecter l'ordre et la discipline.Il n'y a pas mieux qu'une femme pour s'occuper de la propreté.

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