Selon Balla Traoré, président de la délégation spéciale de la mairie du district de Bamako, la vision d’un Bamako propre, d’un Bamako admirable, ne peut aller sans l’apport des uns et des autres. Pour lui, si les gens n’adhèrent pas à cette vision, nous n’aboutirons à rien. C’est pourquoi la délégation entend mettre 70 à 80 % de ses efforts sur la sensibilisation.
Le président de la délégation spéciale de la mairie du district de Bamako a présidé le mercredi 7 février dernier une rencontre d’échange sur la gestion de la voie publique dans le district de Bamako. La rencontre a enregistré la présence des maires des communes, des commissaires, des acteurs de l’assainissement, entre autres.
Dans son intervention sur la question complexe de l’occupation de la voie publique, Balla Traoré, président de la délégation spéciale a estimé qu’il y a beaucoup de parties prenantes sur la question de l’assainissement de Bamako. “Il y a ce que la mairie peut faire, il y a ce que le district peut faire, il y a ce que les commissariats peuvent faire et il y a ce qui est attendu des populations aussi”.
Concernant les populations, M. Traoré dira qu’il s’agit de les sensibiliser pour un changement d’attitude et de paradigme. “Que les populations cessent de croire que ce qui est la voie publique n’appartient à personne tout le monde peut en faire ce qu’il veut. Ce n’est pas ça, au contraire puisque ça appartient à tout le monde chacun doit y prendre soin. Si on n’est pas prêt à déposer des ordures devant sa propre maison, on doit comprendre que déposer dans la voie publique posera problème”, dira-t-il.
- Traoré a sollicité l’accompagnement des commissariats auprès des collectivités pour la réussite de leur mission d’assainissement de Bamako.
Toutefois, le président de la délégation spéciale a tenu à préciser que les actions de déguerpissement vont consister d’abord à sensibiliser, encore sensibiliser, toujours sensibiliser. “Nous mettrons 70 à 80 % des efforts sur la sensibilisation, et c’est à la suite de cela que viendront les mesures coercitives”.
A l’entendre, il faudra qu’il y ait un changement, les choses ne peuvent pas rester en l’état actuel. Mais le changement se fera de façon graduelle pas de façon brutale.
Parlant de l’absence de dépôt de transit révélée par certains maires, Balla Traoré a assuré les uns et les autres que la délégation trouvera des camions qui vont aller faire le porte à porte. “L’ensemble de l’action de ses camions peut pallier pour le moment l’insuffisance de dépôt de transit”, a-t-il dit.
La fin de la rencontre a été marquée par l’annonce du démarrage le 8 février 2024, d’une opération de dessablement de certaines altères de Bamako.
Ibrahima Ndiaye
La loi doit être respectée, nous n’allons pas vivre avec des citoyens qui ne respectent pas la loi du pays!