Moussa Mara candidat pour la mairie du district : Ambition réelle ou prétention politique ?

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A la cérémonie de clôture de la conférence nationale du parti YELEMA, deux déclarations auront attiré l’attention de l’opinion nationale à savoir, le soutien inconditionnel du YELEMA au Président IBK et la déclaration de candidature du Président du parti Moussa Mara, à la Mairie du District de Bamako. Si bon nombre d’observateurs de la scène politique malienne ne semblent guère surpris de ces déclarations, beaucoup y voient  cependant un clin d’œil malin au président de la République afin d’avoir son soutien pour la Mairie du District. Aura-t-il réellement ce soutien quand le président a lui-même son candidat ? L’ambition de Moussa Mara n’est-elle pas de la prétention politique quand on sait que les résultats des dernières élections communales n’avantagent pas YELEMA ? Moussa Mara pourra-t-il être le premier maire du district devant le RPM, l’ADEMA, l’URD ? Voici 3 obstacles majeurs à l’élection de l’ex Premier ministre Moussa Mara.

 Premier obstacle : le manque d’audience de YELEMA dans le District de Bamako

Comme en témoignent les résultats des dernières élections communales du 20 Novembre 2016. Si le District de Bamako se limitait seulement à la Commune IV, où son parti a emporté le poste de maire avec 8 conseillers sur la base du plus grand nombre de votants en sus contre l’alliance RPM-UM RDA avec 8 conseillers aussi, Moussa Mara pouvait espérer remporter le fauteuil du District. Mais, dans le reste des communes du district (Commune I, II, III, V et VI), YELEMA n’a pas réalisé de bons scores. Comme pour dire que la tâche s’annonce difficile sans un « miracle politique » pour le candidat de YELEMA, Moussa Mara. En lieu et place du parti, sans véritables assises dans le District, il lui faudrait des moyens matériels et financiers titanesques pour espérer convaincre les électeurs à sa cause.

 Deuxième obstacle : le poids des partis adverses

Sauf alliance avec l’un de trois grands partis de l’échiquier politique malien que sont le RPM, l’ADEMA et l’URD, on voit mal comment l’ex Premier ministre pourra déboulonner ce trio de tête qui s’est taillé la part du lion lors des élections communales dernières et qui ont tous leur candidat. Même si les donnes ont changé par rapport à l’élection du maire, où la tête de liste pourrait peser de tout son poids pour la victoire de sa liste,  ces trois grands  partis demeurent de véritables machines électorales qui broient les petits partis sur leur passage. Les dernières élections communales illustrent éloquemment cette hypothèse. Il n’est même pas exclu que deux de ces trois partis forment une coalition pour enlever le plus important gain de la partie à savoir le poste de Maire du District.

Troisième obstacle : sa responsabilité dans le bilan du régime

Jugé en deçà des attentes de bon nombre de citoyens et le fait que Moussa Mara continue de renouveler sa confiance à IBK sans se démarquer du bilan, plaiderait en sa défaveur. Beaucoup de ses partisans s’attendaient à son retrait pur et simple de la Majorité, surtout après son limogeage au poste de Premier ministre. Pour les supporters de Moussa Mara, le maintien de YELEMA dans une majorité où on le regarde avec dédain et mépris, est un aveu d’impuissance et un manque de courage politique. Qu’il assume sa part de responsabilité, juste le temps qu’il a fait au gouvernement d’abord en tant que ministre et ensuite en tant que Premier ministre. Ses détracteurs le trouvent trop prétentieux. Ils poussent même leur jugement jusqu’à affirmer que  le poste de Premier ministre qu’il a accepté était un poignard dans le dos de la démocratie.

En définitive, si la surprise est souvent le maître mot en politique, le challenge de la Mairie du District semble être costaud pour l’ex PM en raison de ces trois obstacles.

   Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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7 COMMENTAIRES

  1. je dirais que Mara doit avoir honte car si on est jugé par ses parents je crois que son papa joseph mara aurait été arrête par moussa traoré pour corruption et détournement des biens publics en son cas donc il est pire que les autres. On juge une fille par sa mère et un garçon par son père .

  2. Pourtant si c’est l’honnêteté,la compétance et respect de la chose puplique qui sont les premiers vrais critères étaient observés par les électeurs du DistricT,Moussa Mara devait passer hauts les mains.Mais comme on sait que dans notre beau pays ce sont les menteurs,les voleurs, les escrots et les pilleurs de déniers publics qui ont pignon sur roue,on fera tout pour blocker ce digne fils du pays.Seuls les maires qui dépocèdent les pauvres populations réussissent au Mali de nos jours.

    • je suis entièrement d’accord qu’il soit le maire du district de Bamako.Ne vous focalisez pas sur la politique sur tous les plans.Essayons souvent de trouver des hommes conscients qui sont prêts à se donner pour ce pays. En tout cas moi personnellement je dirais oui pour lui car il nous faudra aujourd’hui un vrai maire pour mieux gérer les recettes de nos marchés publics.
      Merci

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