Mali : Le Conseil du district de Bamako dirigé par Adama Sangaré dissout

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Au Mali,  le Ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, le Col Abdoulaye Maiga,  a annoncé  hier soir  la dissolution  du  conseil du district de Bamako et les conseils communaux des communes II et IV. Le ministre justifie cette décision par une rupture de services rendus aux populations et des irrégularités financières constatées dans  leur gestion.

Nouveau  coup dur pour le maire adémiste, Adama Sangaré, qui dirigeait le conseil du district de Bamako  depuis 2009. Incarcéré  depuis plusieurs   mois,  l’inamovible maire  vient de  voir le conseil du district  sous ses ordres pendant  près d’une décennie et demie  dissout  par  le  ministre d’Etat, ministre de l’administration et des collectivités territoriale le colonel Abdoulaye Maïga. Les conseils  communaux des communes II et IV du district de Bamako  sont également concernés par cette mesure  du gouvernement.  La dissolution de  ces trois collectivités territoriales  du district  est une manière  pour le gouvernement de  prendre les mesures idoines pour assainir la gestion du District de Bamako et des Communes II et IV du District de Bamako. « Le Conseil des Ministres, sur proposition du ministre d’Etat, Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, a procédé à la dissolution de leurs Conseils conformément aux disposition de la Loi 2023-004 du 13 mars 2023 portant Code des Collectivités territoriales et la Loi n°2023-005 du 13 mars 2023 portant Statut particulier du District de Bamako »,  a annoncé le  communiqué du conseil des ministres du mercredi 22 novembre 2022.

Le Ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement n’est pas  tendre  avec  les trois collectivités du district. Il  leur reproche  de la mauvaise gestion  administrative et financière occasionnant une incapacité à assainir les finances et les comptabilités et à rendre un service adéquat. « Ces dissolutions interviennent suite à la rupture des services rendus aux populations en matière d’assainissement et des irrégularités constatées dans leur gestion administrative, financière et comptable »,  a indiqué  le ministre colonel Abdoulaye Maïga.  La mairie du district de Bamako, les Communes II et IV du District de Bamako ont  pendant leurs mandats  été toutes inquiétées   par la justice à cause  de la mauvaise gestion des finances. Le  maire du district et celui  de la commune II  ont  tous d’ailleurs été arrêtés puis placés sous mandat de dépôt.

Après  cette dissolution,  le  ministère de tutelle  a  annoncé que «  une  délégation spéciale sera nommée sans délai au niveau de chacune de ces Collectivités territoriales pour remplir les fonctions des Conseils de Collectivités territoriales ». Il faut noter  que le  mandat  des conseils  communaux de la commune II et IV sont arrivés à terme depuis 2021. Leur mandat a été deux fois prolongé en raison de six mois conformément à la loi.   Ces deux prolongations épuisées,  le ministre de l’administration du territoire a  pris  la Loi 2023-004 du 13 mars 2023 portant Code des Collectivités territoriales permettant  de nommer des délégations spéciales  à la tête des collectivités  qui gèrent mal.  La  mairie du district a bénéficié également d’une mesure similaire grâce à la Loi n°2023-005 du 13 mars 2023 portant Statut particulier du District de Bamako.

 Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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5 COMMENTAIRES

  1. CE MEC SANGARE SEMBLE ÊTRE UN MAFIEUX, ASSIS SUR BAMAKO.

  2. Ce qui est certain Adama doit rapidement disparaitre pour le bonheur de tous les maliens, car il s’agit d’une véritable gangrène qu’il fallait extirper si nous voulions l’émergence de notre district qui souffre, souffre, souffre et souffre avec les mandats infinissables de ce cadres véreux et irresponsable, incapable de mettre ce district sur la voie du vrai développement. Nous pouvons dire enfin ouf! Ouf! et Ouf! Bon débarras pour ce bandit de grand chemin. Prions en ces termes pour le bonheur du district de Bamako« Que la grâce d’Allah soit sur notre Prophète. Que chaque jour apporte sa part de bonheur et d’espoir. Célébrons ce Jumma dans la foi et le respect d’autrui. Allah vide nos cœurs de tout ce qui nous tourmente et remplit de ce qui nous rend heureux. Allah éloigne-nous de la mauvaise réputation et débarrasse-nous des pensées négatives. Seigneur protège et bénis nos pays. Meilleure santé aux malades et repos éternel aux défunts.» Acar TOURE

  3. Ce colonel est responsable, il ne va laisser ces escrocs nous sucer à ciel ouvert. Tout le monde sait que c’est la mafia, ces Adama là et consorts.

  4. Tout est illégale dans cette procédure. Depuis quand un ministre dissout un conseil de district ? En vertu de quoi ? Du coup d’Etat ? La personne du ministre représente désormais la justice ?
    Un ministre ( d’un coup d’Etat )qui dissout des conseils communaux en vertu d’une Loi de 2023 élaborée opportunément par une assemblée elle même émanation d’un coup d’Etat. Où va-t-on ?
    A quand un colonel nommé maire de Bamako et des conseillés communaux élus par les putschistes ?

    • En vertu de la Loi 2023-004 du 13 mars 2023 portant Code des Collectivités territoriales et la Loi n°2023-005 du 13 mars 2023 portant Statut particulier du District de Bamako.

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