Un poste aussi stratégique dans le développement national que celui du maire du district de Bamako, ne devrait pas être une affaire de politique politicienne au détour de laquelle, on ne se préoccupe que de strapontins et autres prébendes. C’est vraiment du sérieux et l’équipe actuelle a placé la barre très haut tant par sa vision, que par son organisation dans le travail.
En effet, on se rappelle encore, avant les années 2010, les difficultés dans lesquelles baignait la mairie du district de Bamako, malgré les nombreux partenaires techniques et financiers qui manifestaient la volonté de l’accompagner. C’était essentiellement dû à un manque d’organisation dans le travail pour tirer profit des opportunités liées aux multiples partenariats scellés.
Le forum du développement urbain organisé par l’équipe dirigeante de la mairie du District en 2010 est une réponse pertinente à cette préoccupation, en ce sens qu’il a ouvert un espace de débats sur les enjeux urbains de Bamako. En effet, en réunissant tous les acteurs concernés, en plus des partenaires et des experts venus de tous les coins du monde, ce forum a permis de définir un nouveau cadre de collaboration mieux orienté vers le développement urbain.
Cette rencontre a aussi été mise à profit par les experts en développement urbain de Bamako, afin de prendre langue avec leurs homologues de Paris, pour trouver les moyens d’un développement harmonisé des deux rives de la capitale malienne. Ces experts français sont pétris d’expérience à ce sujet car la ville de Paris est coupée en deux comme Bamako. Il s’agissait en termes plus clairs de se pencher sérieusement sur la question du désengorgement de Bamako et notamment procéder à un rééquilibrage entre les deux rives.
Cette vision ambitieuse, sera consolidée avec l’atelier national de maîtrise d’œuvre urbaine sur les nouveaux centres d’intérêt de Bamako. Une occasion de confirmer la volonté et le rôle central de la mairie du district de Bamako dans la planification de son territoire. Et aussi, jeter les bases du rééquilibrage sur les deux rives de Bamako.
Ce qui aboutira, en 2012, à la définition des stratégies urbaines pour un avenir maîtrisé et partagé, qui sert de feuille de route pour l’élaboration du nouveau schéma directeur d’urbanisme. Il s’agit du projet « Bamako horizon 2030 ». Présenté à Dakar lors du 6è sommet Africités, il a été enrichi par des experts africains et européens et auparavant par l’ensemble des acteurs maliens.
En plus, en 2014, pour l’opérationnalisation de la vision Bamako 2030, la mairie du district de Bamako avait organisé un atelier de haut niveau qui a permis de décliner un certain nombre d’actions qui en déclencheraient d’autres, sous forme d’un effet domino.
Auparavant, en 2013, avait déjà été mise en place la Cellule de préfiguration de l’Agence d’urbanisme de la métropole de de Bamako 2013 pour piloter les travaux de l’étude de faisabilité de l’agence d’urbanisme. C’est cette cellule qui va copiloter avec l’Ecole supérieure d’ingénierie, d’architecture et d’urbanisme, le projet de restructuration du quartier « Téléphone sans fil » (Tsf).
Avec cette vision, la mairie du district bénéficie à l’heure actuelle d’une très grande notoriété internationale. Ce qui lui a valu une participation remarquée au Sommet mondial des villes où le mairie du District a intégré le Comité de pilotage. Au plan africain, la maire du district de Bamako représente l’ensemble des villes capitales de l’Uemoa au sein de l’Association africaine des maires. Pour ne citer que ces marques de reconnaissance.
A tout ceci, il faut ajouter, en 2014, la convention avec le groupe marocain Ozone pour l’assainissement de Bamako. Cette convention signée sur huit ans devra non seulement débarrasser Bamako des ordures, mais il est prévu la mise en place d’une unité de transformation des ordures. Sans compter les emplois qui seront créés si les termes de ladite convention sont respectés.
Devant un pareil bilan, il faudra bien réfléchir avant de prétendre remplacer l’équipe en place qui a placé la barre très haut et a marqué la postérité pour avoir pu asseoir les bases du développement urbain de Bamako.
Amadou Bamba NIANG
C’est bien beau tout cela mais la réalité est là et demeura…Bamako a cessé de changer de visage depuis ces 2 dernières années. Je voudrais juste savoir ce que l’ternel maire Adama Traoré peut citer comme sa PROPRE fierté pour la cité après tant d’années passées à la mairie, Wallaye RIEN… Aucun acte concret qui peut faire sa fierté, la police municipale a été détournée de sa vocation. Depuis presque 10ans le maire du district tient toujours le même discours: si n’est pas le problème de la mobilité urbaine de Bamako, c’est la difficulté de recouvrement des taxes. Des “rail da” bis se créent partout à la vue et au su de tout le monde (juste en face du nouvel immeuble de Ecobank, il y a aussi l’avenue du Mali etc)
Adama en toute honnêteté qu’est ce qui fait aujourd’hui la fierté de votre mandat.
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