Le maire de kalaban coro: “Dieu n’aide que les personnes unies!”

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Issa Bocar Ballo

Face à la crise que traverse notre pays, le maire de la commune rurale de Kalaban Coro, Issa Bocar Ballo,  monte au créneau. Dans un entretien qu’il nous a accordé, Ballo invite les regroupements politiques à plus de retenue et demande aux Maliens de s’unir derrière une armée qui a en tant besoin. Pour le maire, depuis l’occupation des régions nord, les Maliens, en général, et les cadres du pays, en particulier, ne se sont pas donné le temps d’analyser la situation de guerre où se trouve plongé le Mali. S’ils l’avaient fait, ils se seraient souvenus que c’est l’unité des Maliens qui avait valu la victoire lors de la guerre Mali-Burkina. Toutes les couches sociales avaient alors manifesté leur soutien sur le plan financier et moral. Les fonctionnaires avaient accepté des prélèvements sur leur salaire, les députés avaient renoncé à leurs primes de session; même les élèves et étudiants avaient mis la main à la poche. Tout cet argent a servi à aider nos militaires. “L’aide extérieure est une très bonne chose, mais comptons sur nos propres forces d’abord!”, prescrit le maire Ballo.

A la question de savoir ce qu’il a fait pour aider notre armée, il déclare avoir lancé un appel à tous les villages de sa commune en vue de collecter des fonds destinés à l’armée et aux déplacés du nord vivant à Bamako. Parlant des groupes politiques  qui organisent des marches de protestation ou de soutien en pleine guerre, notre interlocuteur appelle à la retenue. Le maire Issa Bocar Ballo propose la formation d’un front uni qui pourrait s’appeler “Le peuple derrière son armée” en vue de faire face à l’agresseur. Il affirme que chaque fois qu’il y a crise au sud, les islamistes  gagnent du terrain et qu’il est temps d’en tirer les enseignements. Le maire ne souhaite pas le départ du président Dioncounda et du gouvernement :” Le temps ne nous permet pas de trouver un nouveau président de la transition et de former un nouveau gouvernement. L’essentiel est ailleurs, c’est-à-dire au nord, où il faut agir vite pour soulager la souffrance des populations sous occupation”, martèle l’orateur. Il a, pour terminer, réitéré son appel à l’union,  convaincu que Dieu n’apporte sa grâce qu’aux personnes unis.

 

Abdoulaye Guindo

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