Le collectif des Associations des commerçants détaillants de Bamako a animé le samedi 06 août 2016 au Carrefour des jeunes de Bamako, une conférence de presse pour exprimer leur mécontentement par rapport aux conditions de déguerpissement de ses membres. «Nous demandons au gouvernement d’arrêter les casses. Nous souhaitons un recasement des personnes affectées…Nous allons utiliser tous les moyens pacifiques pour défendre nos intérêts. Nous entamons déjà avec notre avocat un procès contre l’Etat pour indemniser les victimes », a-prévenu le conférencier Amadou Badi, président dudit collectif.
La Rencontre entre le gouverneur et les représentants de la société civile ne semble pas donnée visiblement de satisfaction aux nombreux commerçants détaillants concernés par l’opération de déguerpissement. Ils l’ont manifesté lors d’une conférence de presse organisée le samedi dernier. Le collectif dans leurs doléances ne demande que deux choses dans l’immédiat. Il s’agit de l’arrêt immédiat de l’opération de démolition et ensuite souhaitent être reçus par les plus hautes autorités afin d’échanger sur leurs propositions. Le conférencier principal n’était autre qu’Amadou Bedi, président du collectif des Associations des commerçants détaillants.
D’entré de jeu, le président du collectif a montré que c’est avec un sentiment de profonde indignation qu’il aborde cette conférence de presse. Selon lui, cette décision du gouverneur va beaucoup contribuer à gonfler les rangs des jeunes chômeurs. « Ce qui choque, c’est le déguerpissement brutal et sans prévention aucune et où nous réinstaller car, nous prenons des familles en charge avec ces petits commerces », a-t-il déploré. Il confiera que cette opération a coûté à beaucoup de ses camarades « Depuis le début de l’opération à aujourd’hui, nous déplorons des dégâts matériels considérables. Nous attendons aussi d’être indemnisés. Ainsi, il a invité le gouvernement à se pencher sur la situation. «Nous demandons au gouvernement d’arrêter les casses. Nous souhaitons un recasement des personnes affectées. Pour cela un bureau a été mis en place pour recenser et enregistrer les dégâts. Nous comptons utiliser tous les moyens pacifiques pour défendre nos intérêts. Une marche est prévue dès ce lundi. Nous envisagerons aussi des sit-in, des grèves…Nous entamons déjà avec notre avocat un procès contre l’Etat pour indemniser les victimes », a-t-il prévenu.
Quant au doyen Abdoul Kader Diallo dit De Gaulle, les places disponibles auxquelles Ami Kane fait référence dans différents marchés sont tous vendus par les maires. « Ils n’ont plus de places pour nous. Toutes les places sont vendues par nos maires ».
Mountaga DIAKITE