La démission du maire du district réclamée

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Une centaine de jeunes ont marché, lundi dernier, sur la marie du district de Bamako pour réclamer la démission du maire et de son équipe. Cette marche a été organisée par Appel-Mali, une association  se donne pour mission de cultiver «la citoyenneté et l’amour de la patrie».

La marche est partie du rond-point Patrice Lumumba pour  se terminer devant la mairie du district. Il s’agissait d’une marche pacifique mais émaillée de slogans souvent acerbes. «Adama Sangaré voleur!», «Adama Sangaré, maire corrompu!», «Adama dégage!», sont, entre autres slogans, scandés par les marcheurs. Pour ces jeunes, c’est Adama Sangaré, maire du district de Bamako, qui est à l’origine de tous problèmes fonciers constatés dans notre capitale. Il a vendu, estiment-ils, tous les espaces verts, les aires de sport de tous les quartiers de Bamako. D’où leur colère.  Une déclaration a été lue devant la mairie et remise au Conseil municipal du district par le président de l’association, Adama Coulibaly.

Dans cette déclaration, les jeunes de l’ «Appel-Mali» exigent le départ d’Adama Sangaré et la dissolution du Conseil municipal du district. Mais aussi et surtout, l’arrêt du morcèlement des aires de jeux et des espaces verts. Il ressort  de cette déclaration que toutes les collines et  même des cimetières ont été vendus par le maire.

Pour les jeunes de l’ «Appel-Mali», le Conseil des ministres doit prendre une décision pour retirer, aux maires la gestion du patrimoine foncier des communes. Le président de l’association va plus loin en déclarant que c’est avec l’argent des  espaces verts, des aires de jeu et de l’expropriation de paisibles citoyens de Bamako, que le maire s’est rendu à la Mecque pour son pèlerinage. Avant d’ajouter qu’en faisant cela, il s’est moqué de Dieu, car  on n’effectue pas, selon la religion musulmane, le pèlerinage avec de l’argent «volé».

Les jeunes, exigent que  des dispositions soient prises, dans un bref délai, pour satisfaire à leurs doléances. Dans le cas le contraire, indiquent-ils, c’est toute la jeunesse de Bamako qui descendra dans la rue pour faire partir le maire. Déjà, les jeunes d’Appel-Mali sont en train de prendre langue avec d’autres associations de jeunes de Bamako pour organiser une seconde marche sur la mairie du district. «Nous allons faire partir, un à un, tous ceux qui sont en train d’enfoncer notre pays », a laissé entendre Adma Coulibaly, président d’Appel Mali. Rendez-vous est pris pour la semaine prochaine.

Abou BERTHE

 

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