Après avoir tiré les leçons de la rencontre avec le gouvernement qui a abouti à communiqué laconique sans contenu, samedi 24 décembre dernier au marché « Dossolo Traoré » du « Sougouni-coura », la coordination des associations des commerçants détaillants sous la houlette de « Benso » association a rencontré l’APMA conduit par son président Adama Coulibaly. L’ordre du jour était : « revenir dans le mouvement ». Tout d’abord, explique le patron de l’APMA : « ils ont tenu à nous rencontrer pour expliquer les raisons du communiqué avec le gouvernement de Khaîdama Sidibé qui a vu le mot d’ordre de grève du 20 décembre levée à la surprise générale de notre mouvement ». « De nos jours, ce sont des camarades qui jurent avoir été trahi par leur porte-parole et sont déterminés à poursuivre notre mouvement qui ne vise pour le moment que le départ d’Adama Sangaré et de son équipe», a précisé le président de l’APMA.
Après cette rencontre, les mêmes sources indiquent la tenue hier à « Simpara-Center » d’une rencontre entre les mêmes combattants de la justice et de l’égalité. En clair, il s’agit de la même coordination des associations de commerçants détaillants du mali et de l’APMA.
En bloc, tous les participants à cette rencontre jugée par les organisateurs trop importante, un seul mot d’ordre est de mise : le départ sans délai d’Adama Sangaré et ses acolytes du conseil du District de Bamako. Dès lors, l’APMA par la voix de son président a précisé à notre rédaction qu’ils prennent comme d’habitude la direction des opérations de déguerpissement d’Adama Sangaré et de son équipe.
Ce qui va encore motiver l’APMA et ses partenaires est le refus à trois reprises du maire de la commune III du District de Bamako violant l’article 5 de la Constitution du 25 février 1992 et l’ordonnance N°36-PCG du 28 mars 1959, « relative à la liberté de manifestation, à la liberté de réunion en République du Mali ». « Nous sommes des légalistes », a précisé le président de l’APMA. Mieux, pour ADAMA Coulibaly et ses camarades : « une marche n’a pas besoin d’une demande d’autorisation, selon l’article 6 de l’ordonnance précitée. Il suffit de faire une déclaration et mentionnée les références de trois organisateurs avec leur signature, la date, le lieu, si possible l’itinéraire et déposer à l’administration selon le lieu. La loi est claire précisant que l’autorité qui reçoit la déclaration devra immédiatement délivrée un récépissé après avoir vérifié la conformité de la déclaration à l’ordonnance précitée».
Pour le président de l’APMA : «Il y a violation de l’ordonnance en question. Donc la mairie de la Commune III a pris partie en faveur d’Adama Sangaré. En conséquence l’APMA décrète le vendredi 30 décembre prochain, vendredi du départ d’Adama Sangaré ». En clair dit le patron de l’APMA : «il s’agit de force ou de gré que nous allons nous rassembler devant la mairie du District de Bamako pour réclamer son départ ». Pour l’APMA : « ce sera un vendredi noir où les commerçants sont invités à fermer boutique, les transporteurs à l’arrêt des véhicules, jusqu’au départ des personnes suscitées (Adama Sangaré et son équipe). En tout cas, ce qui a été décidé», a martelé Adama Coulibaly, patron de l’APMA qui est en symbiose avec la coordination des commerçants. En fait, l’APMA demande aux commerçants et aux transporteurs de sensibiliser leurs militants afin de se racheter de la bourde du 19 décembre dernier où ils avaient demandé à leurs partisans de lever la grève du 20 décembre dernier.
Mieux, ce matin, une conférence de presse sera organisée au « QG » de l’APMA sis à daoudabougou.
Enfin, le patron de l’apma indique : « qu’ils vont tenir tête a l’Etat et aux forces de sécurité a qui nous demandons ici de s’abstenir a toute violence et répressions parce que nous sommes prêts a tout ». « et les chancelleries occidentales et organisations internationales sont déjà saisies pour les prendre a témoin de ce qui va se passer », a ajoute Adama coulibaly.
L’objectif vise est de réussir une ville morte devant conduire au départ d’Adama Sangaré et de son équipée.
Au moment où nous bouclons cette édition, le président de l’APMA a été déjà entendu par le commissaire du premier arrondissement de Bamako et aussi s’est longuement expliqué sur les antennes de la radio « Khaira », une station de proximité très prisée.
Bokari dicko