L’opération dite Ami Kane est-elle en train de virer au drame ? On est tenté de répondre par l’affirmative. Au-delà, le régime, à cause de son tâtonnement, ses maladresses et ses mauvaises décisions, fait face à la colère populaire.
Jets de pierres, barricades, pneus enflammés, destruction d’édifices publics… Ce sont là, entre autres, des actes de violence qui se sont déroulés le samedi dernier à Bamako. En effet, des commerçants, des détaillants soutenus par de nombreux jeunes du centre-ville ont laissé éclater leur colère au sujet de l’opération Ami Kane (gouverneur de Bamako). Une opération débutée la semaine dernière et qui consiste à démolir les kiosques et autres étales implantés aux abords du grand marché et de certaines grandes artères de la capitale. Idem pour des routes (comme l’avenue Cheick Zahed) qui traverse plusieurs quartiers.
L’opération s’était poursuivie jusqu’ici sans grande résistance ni heurt, malgré la grosse colère qu’elle ne cessait de provoquer au sein des commerçants précisément les détaillants, les artisans et même des vendeuses de fruits et légumes. Tous touchés par cette démolition de grande envergure.
Samedi, deux endroits stratégiques de Bamako étaient visés par l’opération. Il s’agit des alentours du marché central (la rue de l’Eglise) et du marché Dabanani (centre-ville).
C’est là que l’opération s’est butée à une forte résistance des occupants. En effet, des commerçants, détaillants et autres jeunes vendeurs (ambulants) se sont mobilisés pour s’opposer à cette mesure du gouverneur. Dès lors, de violents affrontements ont opposé les forces de l’ordre aux manifestants qui répondaient aux jets de lacrymogène par des jets de pierres. Pendant toute la matinée, une véritable scène d’intifada a opposé les manifestants aux forces de l’ordre.
« Ça fait deux ans qu’il est au pouvoir, qu’est-ce que IBK a construit ? Qu’a-t-il fait pour nous ? Au lieu de détruire nos commerces, il n’a qu’à honorer ses promesses. Nous ne bougerons pas d’ici quoi qu’ils fassent… », s’exclame un jeune vendeur de pièces détachées. Il n’était pas le seul à s’exprimer et à manifester sa colère.
Les maladresses de Ami Kane
Il faut dire que la tension couvait depuis quelques jours à Bamako. En effet, l’opération qui a débuté au « Raida » s’est étendue à certains quartiers de la capitale. Et souvent, les propriétaires de kiosque s’exécutaient en emportant leurs marchandises et matériels, avant même l’entrée en action des machines. Jusqu’à samedi où l’accumulation des rancœurs a sans doute atteint ses limites.
Si cette opération a été appréciée par endroit, il faut dire que le gouverneur du district, Ami Kane, a commis des maladresses. Dès le départ.
Premièrement : le moment est mal choisi. Cette opération intervient, en effet, dans un contexte de tension sociale sur fond de crise économique et financière sans précédent. Le régime en place est honni à cause d’une mal gouvernance qui s’accentue au fil des jours. Décidée et exécutée une mesure aussi impopulaire en ce moment précis, c’est provoquer une révolte…
Deuxièmement : le gouverneur pouvait (s’il était bien conseillée) procéder par étape le déguerpissement, au lieu de se lancer dans une vaste démolition tous azimut à travers toute la capitale.
Après les graves incidents du week-end dernier, beaucoup de questions se posent. Ami Kane va-t-elle jetée l’éponge ou continuer ? A un niveau plus élevé de l’Etat, va-t-on assumer ou se camoufler derrière la pauvre gouverneur ? Qui finalement pour porter le chapeau ? Un énième bouc émissaire comme le pouvoir actuel a coutume de livrer ?
Au moment où nous bouclions cette édition, un calme précaire régnait dans la capitale. Et beaucoup de spéculations circulaient à propos du bilan de cette journée très mouvementée. L’on parle de nombreux blessés (manifestants et agents des forces de l’ordre) et même des morts.
Hamadi
Quand on na rien a dire on la ferme tout simplement monsieur le journaliste, vous faite la honte de votre metier
Mr le journaliste, vous avez omis de dire que cette opération est en cours de préparation depuis plusieurs mois. Le Gouverneur sortant a fait beaucoup de sensibilisation et même reculer certains délais. Seulement voilà! Il est impossible de réveiller quelqu’un qui ne dort pas.
Au lieu de justifier des actes d’incivisme, il faut les dénoncer. Votre devoir est de donner la bonne information. Cela participe aussi du rôle d’éducation de la presse.
Madame le Gouverneur devrait commencer l’opération dedemolition par les alentours du grand marché et ceux du marché Divisa.. Elle s’est compliqué la tâche en s’attaquant aux lampistes qui ont finalement grossi les rangs des réfractaires.
Pourquoi hésiter dans l’exécution des ordres dont la portée n’est ignore de personne? Au Mali.il faut agir avec conviction. Une bonne administration n’hésite pas.
Da’s les plans de lotissement de Bamako centre, il l’est ‘ullement prévu la prise des kiosques sur les artères principales. On a laissé faire les pagailleurs et maintenant on est incapable de rétablir l’ordre.
Quand nous avons visité Kigali tout récemment. Que c’est admirable cette cité !!! Mais chez nous on se plaît à envahir illégalement les rues sans que personne ne lève le petit doigt. Des poubelles déposées anarchiquement, des latrines en pleine rue, des domaines publics agressés de partout.
Il faut rendre Bamako vivable. Il est temps que le malien se ressaisiissent.
AMI kate Sankingba te demande de ‘e pas faiblir. Fais ta tâche et tourne le dos avec satisfaction. L’histoire le retiendra.
La République vaincra dans tous les cas.
VIVE LA REPUBLIQUE
Pas Kigali seulement , beaucoup d’autres capitales et villes Africaines devraient nous rendre jaloux , mais helas…
pourtant quand nous sommes dans ces villes nous respectons leurs lois et regles mais une fois de retour chez nous au mali c’est l’Incivisme et cela commence depuis l’aeroport .
Plus de 100 morts seulement durant le mois de juillet 2016! Voilà une situation à laquelle il faut trouver une solution. C’est cela l’urgence!!!
Libérez-nous Kidal et tout le Mali et après les voies publiques ! Merci.
Ne confondez pas coq et canard. La non libération de Kidal ne justifie en rien l’anarchie d’urbanisation de Bamako. Le malien se complaît dans l’incivisme et on est jaloux de l’esthétique des capitales de nos voisins.
Quand on rentre à Bamako, ce qui frappe l’oeil c’est l’aspect d’une ville de désordre. Des mendiants et des Bagabaga entre les voitures. Des parcs à moutons occupent les rues. Des latrines qui laissent couler des eaux souillées et infestées des larves de moustiques et de mouches. On se demande si Bamako est gouverné.
de toutes façons la République vaincra
VIVE LA RÉPUBLIQUE
a bas la république dirigée par zon Brin et sa famille soutenu par des lèche cil. coe toi pauvretee con
Monsieur, votre réaction se comprend car avec des citoyens d’un tout autre genre comme vous se complaise’t dans les invectives et l’anarchie.
La République. Ce n’est pas ton Zon de Brin. A moins que vous vous mettez en dehors de la République.
Acceptez qu’on avance
VIVE LA RÉPUBLIQUE 😛
Comments are closed.