Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME) : Le président Sylla s’explique sans convaincre !

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Pour restituer le compte rendu de son dernier Conseil d’administration et édifier sur les préoccupations des Maliens de l’extérieur, le président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME), Habib Sylla a animé dans la matinée du jeudi 05 avril  une conférence de presse au nouveau siège du HCME, sis à Sogoniko. Une occasion saisie, par Habib Sylla d’apporter sa part de vérité sur sa déclaration de soutien des Maliens de l’extérieur à IBK et sa renonciation à la Nationalité malienne au profit de celle du Gabon.

Comme si, c’était sa dernière prise de parole pour se justifier, le président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieurs, Habib Sylla n’est pas allé par quatre chemins pour tenter de convaincre les hommes de media sur les actualités de son organisation.

D’abord il est revenu sur le rôle et les missions du Haut Conseil des Maliens de l’extérieur ainsi que les raisons qui ont prévalu à sa création et ses contributions au développement local.

Aussi, il s’est longuement appesanti sur le renouvèlement de certains bureaux de base, qui aura été l’une des activités phares du HCME au-cours de l’exercice 2017-2018, mais aussi objet de polémique au sein de nombreux comités de base. Parmi ceux-ci, c’est celui de Port-Gentil, une province du Gabon qui a défrayé la chronique.

Pour couper court à cette polémique autour de la mise en place de ce bureau, M.Sylla, est revenu sur les critères qui orientent le HCME au choix  d’un président des Maliens d’un pays. Il s’agit, selon lui, d’une aisance financière, de très bonne relation avec les autorités du pays d’accueil, de la disponibilité et de la bravoure.

Concernant le cas de Port-Gentil, qui aura fait couler beaucoup de salive, il dira que l’ancien président n’était plus en mesure de s’occuper convenablement des affaires de ses compatriotes. C’est pourquoi, dit-il, quand le HCME a été saisi, de la situation de Port-Gentil, il a privilégié le dialogue comme à son habitude entre l’ancien président et son successeur afin que soit trouvé un président consensuel. « Il n’y a eu aucune prise de position encore moins une imposition de bureau par le HCME à Port-Gentil » a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que le HCME n’a pas intérêt à diviser ses compatriotes. (NDRL : même s’il n’a pas eu le courage d’affirmer que le mandat du bureau était toujours en cours et qu’on s’attendait à une élection et non une désignation de président de sa part).

Parlant de la déclaration de soutien à IBK faite par lui à la villa des Hôtes le 19 mars 2018, le président Sylla dira que cela s’appuie sur l’une des motions figurant dans les résolutions votées par le Conseil d’administration du HCME le 17 mars. Elle n’est autre, dit-il, qu’une traduction de reconnaissance de la diaspora à IBK pour ses efforts louables pour elle.

« Quand nous avons rencontré le président IBK, nous lui avons exprimé un certain nombre de demandes relatives à la conception de passeport de service pour les présidents de base, des distinctions pour les présidents de base et la construction d’un siège pour le Haut conseil des Maliens de l’Extérieur qui jusque-là était en location » a-t-il déclaré. Avant de se réjouir de la résolution de ces problèmes.

Par ailleurs, interrogé par un journaliste sur sa renonciation à sa nationalité malienne qui aura fait plusieurs réactions sur les réseaux sociaux et dans les médias, M.Sylla n’a pas démenti cette information. Mais, selon lui, à l’époque au Gabon, on ne pouvait pas posséder des biens sans la nationalité gabonaise. « Pour sauver nos biens et être utile pour nos pays, il fallait procéder comme nous l’avions fait » a-t-il déclaré.

« Un homme ne doit pas avoir deux patries. Le patriotisme qui se divise s’affaiblit » disait Laure Conan.

Par Moïse Keïta

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