A Bamako, la mairie centrale de la Commune I n’a pas suivi le mot d’ordre de grève lancé par l’inter collectivité Grand Bamako en soutien aux maires placés sous mandant de dépôt.
Il est 8 h dans les locaux de la mairie centrale de la Commune I, tout est au calme. Des vigiles secrétaires, aux agents d’enregistrement du Ravec, en passant par les maires adjoints ; tous sont à leurs postes. Ils vaquent à leurs occupations et ne se préoccupent pas du mot d’ordre du syndicat mixte de l’inter- collectivité de Grand Bamako.
“La grève ne concerne pas les agents de la mairie, mais plutôt les élus c’est-à-dire les maires. En Commune I du district de Bamako, tous les agents sont là pour faire leurs boulots. On ne peut pas sanctionner des millions de citoyens pour la cause d’une seule personne“ souligne Diakardia Sangaré, 4e adjoint au maire.
Ce mouvement de grève des maires intervient quelques semaines après l’interpellation du maire du district de Bamako, Adama Sangaré et d’autres élus communaux. Ces maires sont poursuivis par le pôle économique et financier dans le cadre de la lutte contre la corruption.
“Ce n’est pas possible que des syndicats défendent les droits d’une personne, mais plutôt des avocats. Et avec cette grève, nous allons punir une population qui n’en est pour rien. Elle doit être servie et nous avons cette obligation de rendre ce service car nous sommes là pour ça. Il ne faut pas pénaliser la population parce qu’il y a des maires qui sont en prison. Nous sommes dans un pays de droit et il faut laisser la justice faire son boulot“, conclu M. Sangaré.
“Ici, je n’ai pas senti l’impact de la grève. Je suis venue signer l’attestation de ma fille et j’ai eu satisfaction car ça été donnée à la signature et je retourne sous peu à mes occupations“, affirme Mme Maïga Fatoumata Keita.
Cet arrêt de travail des élus communaux s’étend du 4 au 10 novembre prochain dans toutes les mairies du district de Bamako et dans les communes environnantes.
Aïchatou Konaré
GREVES DES MAIRES: Timidité et paralysie dans en Communes III et IV
Depuis le 4 novembre, les maires de “Grand Bamako “observent une cessation de travail. Un mouvement qui devra durer jusqu’au dimanche 10 novembre 2019 dans tout Bamako et les communes environnantes concernées.
C’est une cessation de travail de sept jours que l’association inter-collectivités “Grand Bamako” a entamé depuis le lundi passé, suite à l’incarcération du président de ladite association Adama Sangaré, maire du district de Bamako et d’autres de ses collègues. Déterminés pour la cause de leurs camarades pour qui, ils demandent une liberté provisoire en attendant leur jugement dans une “affaire de détournement d’argent”, les élus municipaux veulent faire ressentir leur poids dans le fonctionnement du pays.
Ainsi, en Communes III et IV du district de Bamako, le mot d’ordre est suivi à la lettre où le service dans les hôtels de ville desdites communes est au ralenti, voire à l’arrêt.
A notre passage à la mairie de la Commune IV, sise à Hamdallaye ACI, c’était la paralysie totale. Une situation qui retient l’attention dès l’entrée de la mairie en raison de la faible affluence au portail, jadis pris d’assaut par les usagers.
Certes, le personnel administratif était présent, mais il était désœuvré dans l’ensemble. Au service d’état civil par exemple, les secrétaires en charge de l’établissement des actes de naissance et autres documents (notamment les dactylographes), étaient disposées à faire le nécessaire de réceptionner des documents mais sans jamais être dans la possibilité de satisfaire les usagers.
“Ce sont les maires qui sont habilités à signer les documents. Quand même on peut réceptionner les documents mais la signature attendra la fin de la grève avec la reprise des travaux par les élus”, expliquent-elles.
Contrairement au service d’état civil, c’était l’arrêt total au secrétariat général surtout que le premier responsable était en déplacement. Dans une ambiance morose, le démarcheur était retourné sans jamais être satisfait car les agents étaient catégoriques. “Pas de travail, les maires sont en grève. On ne peut rien faire pour vous”, tel est le message qui résonne au secrétariat général.
Mais en revanche, le secrétaire général de la mairie de la Commune III tentait d’entretenir un semblant de normalité dans le déroulement des travaux. Malgré tout, l’on constatait la timidité au niveau de chaque service. “Je ne suis pas un officier d’état civil. Donc je ne suis pas concerné par la grève. L’administration est une continuité et donc le service continue ici”, répond le secrétaire général, Kagné Sangaré, qui reconnait un volume de travail beaucoup plus élevé. “C’est normal que je sois face à plusieurs situations à gérer ce qui veut dire que le service continue ici”, a-t-il ajouté.
A la question de savoir si les mariages seront célébrés, il nous renvoie d’aller demander cela aux élus. Des élus qui ne seront disponibles que le lundi 11 novembre prochain à la fin de la grève.
Alassane Cissouma
GREVE DES MAIRES: 6 mariages annulés en Commune IV
La mairie centrale de la Commune IV est vidée de ses élus depuis le lundi 4 novembre dernier, à cause de la grève de sept jours décrétée par le collectif “Grand Bamako“. Six mariages étaient programmés dont 4 le jeudi et 2 dimanche prochain. Par conséquent, les prétendants doivent attendre la fin de la grève pour choisir une autre date.
Dans la cour de la mairie, on pouvait constater la présence du personnel mais, pas les élus, du coup pas de signature, ni de mariage.
Les usagers venus nombreux pour la légalisation, signature ou autres, ont été informés de la situation par le personnel, tout en sollicitant leur patience.
Selon le chef du personnel de la mairie, Kalil Touré, le gouvernement doit porter un regard sur les conditions des maires. “Ils ne sont pas dans de bonnes conditions et sont tout le temps malmenés et humiliés par la justice et aussi par les populations“, déplore-t-il.
Concernant les mariages, la cheffe du centre d’état civil de la mairie centrale explique que les prétendants sont obligés d’attendre et d’être à l’écoute.
Parmi les mariages annulés, il y a celui du centre secondaire de Lafiabougou terrain Bélier. Deux mariages pour le jeudi et dimanche étaient au programme dans le centre secondaire de Taliko. Quant au centre secondaire de Dramanebougou, il n’y a aucun mariage au programme.
Ibrahima Ndiaye
MAIRIES DE LA COMMUNE V ET VI: Une semaine sans acte civil
La grève des maires empêche certaines mairies de travailler, tandis que dans d’autres à part les dossiers qui doivent être signés par le maire, tout le personnel est fonctionnel.
Dans la mairie centrale de la Commune V, excepté les documents à signer par le maire, la grève n’affecte point le travail du personnel de la mairie. Pour Mamadou L. Traoré, chef du personnel de la mairie centrale de la Commune V, c’est une grève des maires et non de la mairie. “Cette grève n’empêche en aucun cas notre travail, ce n’est pas les personnels de la mairie qui est en grève, tous les bureaux sont ouverts à part celui du maire. Nous travaillons tous les jours de 8h à 16h “, dit-il.
Lors de notre passage à la mairie centrale de la Commune VI, le constat est amer. A part le bureau du recensement, le reste du personnel ne travaille pas. Ils affirment : “les maires sont en grève“. Ici, personne ne désire parler. Car, cette grève n’est pas sans conséquence pour les usagers de la mairie.
“Cette grève nous pose des problèmes et nous empêche d’avoir accès à certains documents civils“, regrette un usager, désespéré. “Depuis le lundi, je cherche à avoir une copie de mon acte de naissance, mais je n’arrive pas à l’avoir alors que j’en ai urgemment besoin“, regrette-t-il.
Hamady Sow
(stagiaire)
GREVE DES MAIRES: Aucun changement dans le quotidien à Kati
Le syndicat mixte de l’inter collectivité du Grand Bamako a entamé une grève d’une semaine pour dénoncer l’interpellation et la mise sous mandat de dépôt du président du syndicat et maire du district de Bamako, de celui de Baguinéda, de Mountougoula et de deux élus de la Commune I. Cette grève entamée depuis le lundi dernier ne semble pas affecter le quotidien des travailleurs de la mairie de Kati.
D’après nos constats sur les lieux, tous les travailleurs de la mairie de Kati sont au complet et vaquent à leurs occupations habituelles.
Selon le Segal, il a ordonné à tous ses agents de venir travailler normalement car selon lui, cette grève ne concerne que les maires qui sont membres du syndicat mixte de l’inter collectivité du Grand Bamako et que cela n’affecte en rien les autres agents de la mairie.
Mais malgré cette grève de sept jours, même le maire de la commune de Kati était présent à la mairie comme d’habitude et aucun changement n’a été observé jusque-là.
Les passants ne semblent pas être affectés par cette situation et viennent régler leur affaire comme dans les jours ordinaires.
Zeïnabou Fofana
C’est bien louable de ne pas accepter de suivre des gens qui souhaitent que notre pays reste dans cet état de corruption…. que eux ils continuent de voler …et que personne ne fasse rien contre eux. Donnons-les 1 mois ils vont savoir que les dignes maliens ne dépendent pas d’eux ..au contraire c’est sont eux qui vivent de maliens a 100%! Tous les adjoints doivent travailler s’ils aiment leurs communes…
$ALARAB€ BATARDI$LAMI$T€
Bravo Mr le Maire! La Ville de Kati est un bon repère pour tout le Mali.
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