Comme si elles s’étaient passé le mot d’ordre, les populations de la capitale, surtout des communes I, II, III ont inondé les voies publiques d’ordures ménagères entravant ainsi la circulation en maints endroits. Les raisons.
C’est arrivé un peu partout dans les communes citées au cours des dernières 48 heures. Les populations ont décidé de bloquer les issues avec des tas d’ordures ; question de contraindre les autorités à agir.
Mais comment en est-on arrivé là ? Tout est parti de la gestion du dépôt de transit de Médina-Coura (nous avions déjà attiré l’attention des autorités sur la question, sans succès). Ce dépôt relève de la mairie du District.
Il se trouve que l’affaire est juteuse. Et pour cause. Non seulement les agents et responsables perçoivent des frais de carburant pour effectuer la tache, mais aussi, procèdent à la vente des ordures aux propriétaires de champs qui les utilisent comme engrais. Ce double gain, a poussé la mairie du district à refuser aux populations locales, notamment de Médina-coura dont le dépôt de transit sert aux trois communes, d’enlever et de vendre eux-mêmes le produit.
Aujourd’hui, la mairie ne parvient plus à satisfaire les besoins malgré l’arrivée de nouvelles bennes tasseuses.
Par ailleurs, dans un communiqué lu à la radio et sur la télévision nationale, les autorités locales promettaient de faire le porte-à-porte pour enlever les ordures. Dans les faits, les agents de la voirie se contentent de sillonner les voies principales et se retirent par la suite les populations de l’intérieur avec leurs ordures. Celles-ci ont donc décidé de leur obstruer le passage.
Derrière cette réaction, force est de l’admettre, se cache malgré tout un profond ressentiment.
Ballo