Evacuation des ordures à Bamako : Où vont les 400 millions Fcfa alloués chaque année à la Mairie du District?

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La décentralisation qui semble nous permettre un sursaut national dans la cité des trois Caïmans est en pleine stagnation depuis quelques décennies. La chose politique ne tient plus compte de mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. La nomination du maire du District à la tête de Bamako semble nous édifier sur notre politique en matière de ramassage des ordures.

Mairie du District de Bamako
Mairie du District de Bamako

Les ordures sont devenues les amis de l’homme dans la cité. S’il est bien vrai que le développement économique et l’urbanisation ont généralement pour corollaire une augmentation de la consommation et de la production des déchets par habitant, il n’en demeure pas moins qu’une stratégie doit être mise en place pour une politique de fond pour épargner les habitants des maladies. Les questions que nous nous posons sont de savoir où vont les 400 millions de Fcfa alloués chaque année à la Mairie du District? Le rôle de la voirie dans le commun des mortels? Les dépôts de transit doivent-ils côtoyer les êtres humains? Le maire du District n’a-t-il pas atteint son apogée dans la gestion de la cité? Des questions que nous nous posons et qui trouveront leurs réponses auprès du premier responsable en charge des dépôts de transit.
Un expatrié qui foule la capitale se rend compte que nous avons échoué dans ce domaine. Aucune capitale ne peut vivre cette ambiance.  A quoi sert alors la décentralisation sous nos cieux ? En outre, la ville de Bamako est un grand centre d’activités commerciales et à ce titre, elle draine beaucoup de monde. Elle concentre plus de 45% des actifs des principales villes du Mali. Toutes ces activités de production et de consommation favorisent la production massive de déchets dont la gestion constitue un problème crucial pour les autorités municipales. La Mairie du District a échoué et il faut revoir la copie avant qu’il ne soit trop tard. Malgré les efforts consentis par certains maires des communes pour que les populations sachent réellement qui est à la charge du ramassage des ordures à partir des dépôts de transit, la situation ne semble pas s’améliorer avec la voirie qui relève de la mairie du District. Des tas d’ordures jonchent les abords des voies. De même, les quartiers comme Bagadadji, Quartier du fleuve, pour ne citer que ceux-là, présentent un aspect très dégradant pour la ville de par le nombre de dépotoirs sauvages qu’on y décompte.
Dans les quartiers boueux, les ordures ménagères servent souvent de remblai et les Gie, compte tenu de leurs moyens de transport (charrettes à traction humaine) rencontrent des difficultés pour y accéder. Le constat est le même à Lafiabougou en commune IV du District de Bamako. Le balayage des artères constitue un autre danger pour la population. Les Gie ne font pas bien le travail à cause le relations de proximité avec les autorités. A cela s’ajoute l’absence de poubelles publiques au niveau des principales artères de la ville, ce qui explique en partie le fait que les usagers jettent les déchets sur la voie. Même les places publiques servent parfois de dépotoirs d’ordures. Il est temps de revoir notre politique en la matière.
Destin GNIMADI

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1 commentaire

  1. Où sont les 400 millions? Ils sont evacués avec les ordures.Il faut prendre le temps de bien expliquer aux gens les destniations des sous. On l’avait dit voila 400 millions pour les ordures; eh bien, il les a redus aux ordures.
    Veuillez fouiller du coté de la station d’epuration.

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