Disparution de Moussa Badoulaye Traoré, hier : Le Maire laisse un goût d’inachevé

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La nouvelle est tombée comme un couperet sur l’opinion bamakoise. Après un si courageux combat contre la maladie, le Maire du District a finalement tiré sa révérence, dans la nuit du mardi au mercredi. rn

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L’annonce de sa disparition a aussitôt plongé dans la consternation parents, proches collaborateurs et compagnons politiques, ainsi que les plus hautes autorités du pays, dont il va mériter des obsèques officielles prévues ce matin dans sa famille paternelle sise à Niaréla. A 60 ans, Moussa Badoulaye Traoré laisse derrière lui une veuve et 9 rejetons orphelins en même temps que le Conseil du District qu’il a effectivement présidé jusqu’au début de ses souffrances.

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En effet, depuis que la direction du District lui a échu en Août, après une brillante élection par ses pairs conseillers, le Maire de Bamako s’est illustré par le courage et la pugnacité devant certains défis. Tout au long de son mandat ainsi écourté par le décès, il a réussi bien des paris dont ceux contre l’insalubrité et l’occupation anarchique des espaces, dans la foulée du sommet malien de l’Afrique-France.  Pour ce faire, le regretté Maire a non seulement profité des fructueux jalons du partenariat intercommunal pour doter le District d’équipements adéquats, mais il s’est également distingué par une innovation telle que la création d’une brigade d’assainissement de Bamako.

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Même si l’élan initial s’est amoindri à mesure que la maladie diminuait l’initiateur des BA-BA, la partition du Conseil du District, dans l’organisation de l’Afrique-France, aura considérablement contribué à améliorer le visage de Bamako. Avant de tirer sa révérence, le Maire Traoré aura mis à profit une moitié seulement de son quinquennat à la tête du District pour enrichir un héritage difficile à améliorer, au regard des élogieux acquis légués par un redoutable prédécesseur. Précédemment investi d’un mandat de Maire en Commune II écourté par la tutelle, Moussa Badoulaye appartienne regrettablement à la race de responsables auxquels l’inachevé colle à la peau.  

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A. Keïta

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