Démolition du restaurant Poularco : Ami Kane et l’ancien maire Youssouf Coulibaly font poireauter le promoteur

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Ami Kane

Le 25 juillet 2016, l’opération de déguerpissement a rasé le restaurant Poularco sis à l’hippodrome sur la rue princesse. Le gouverneur du District de Bamako, Ami Kane, et le désormais ancien maire de la commune II du District de Bamako, Youssouf Coulibaly, ont reconnu avoir commis une erreur. Mais, malgré la promesse de dédommagement,  le promoteur Rabbi El Kurdieh poireaute. De hautes personnalités ont même promis d’obtenir réparation pour la victime. Huit mois plus tard, Rabbi El Kurdieh et ses quinze employés n’aperçoivent aucune éclaircie à l’horizon.

Le promoteur du restaurant Poularco, en plus d’avoir l’autorisation de construction de son restaurant, est un bon payeur d’impôts. Il se soucie également de n’être en porte-à-faux avec les lois de son pays d’accueil. C’est pourquoi, à l’annonce de la décision de libération des artères de la ville de Bamako, il s’est rendu à la mairie de la commune II pour lever toute équivoque sur l’emplacement de son restaurant.

 

Youssouf Coulibaly, le désormais ancien maire et son personnel l’ont rassuré qu’il ne faisait pas partie de ceux qui devaient être déguerpis.  Confiant, Rabih El Kurdieh était fier d’être en règle vis-à-vis des lois règlementant les domaines. Malheureusement, une semaine après, il subit l’inattendu c’est-à-dire la démolition de son entreprise par les mêmes autorités auprès desquelles il venait de se renseigner sur son sort. Il a aussitôt appelé le maire Youssouf Coulibaly pour en savoir plus. Celui-ci lui a fait comprendre à nouveau qu’il n’était pas concerné par cette opération, et que s’il avait subi des dégâts, il serait dédommagé.

 

Après le maire, ce fit le tour du gouverneur Ami Kane, qui lui chanta la même chanson d’erreur et de dédommagement du préjudice. Malgré les efforts inlassables de la presse malienne, interpellant le gouvernement pour mettre le promoteur du restaurant Poularco dans ses droits, jusqu’à présent, nothing ! Un conseiller du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a même fait croire à M. Rabih qu’il veillerait à ce qu’il soit mis dans ses droits. Illusion, cet homme fuit aujourd’hui Rabih.

Que reste-t-il à Rabih El Kurdieh, car son entreprise est à terre depuis le 25 juillet 2016 ? Ses quinze employés dont certains travaillaient depuis quinze ans avec lui sont aujourd’hui en chômage. Sachant bien que la démolition  de son restaurant a été une erreur, pourquoi refuse-t-on d’abréger sa souffrance ?

 

Gabriel TIENOU

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