Chaque année pratiquement un marché de la capitale est ravagé par un incendie faisant plusieurs milliers de sinistrés qui n’ont que leurs yeux pour pleurer. Les cas les plus récents concernent le Marché de Médine (Sougouni Coura) et le Marché rose de Bamako. Des sinistres qui ont fait perdre des centaines de millions de F CFA à nos commerçants et même nous coûter une vie humaine. Le maire de Bamako, engagé dans une politique de modernisation des équipements est accusé de tous les péchés d’Israël par des détracteurs acharnés. Pourquoi ?
Chaque fois après les incendies, les constats démontrent que nos marchés ne répondent pas aux normes de sécurité requises. Autrement dit : les voies d’accès sont insuffisantes, les bouches d’eaux sont soit inexistantes ou faibles, il y a beaucoup d’installations anarchiques, pour ne citer que cela.
C’est compte tenu de tous cela et pour le grand bonheur des Maliens que les autorités de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) ont sollicité du président de la République pour la mise à disposition de leur institution de 5 hectares dans l’espace couramment appelé la bande 140 sur la route de l’aéroport pour en faire un marché moderne pouvant désenclaver la rive droite et autant d’espace au niveau du Champ hippique pour le Grand marché moderne du Mali.
Pour Youssouf Bathily, le président de la CCIM, l’implication de la Chambre dans la recherche de solution aux problèmes d’incendies passe obligatoirement par la construction de marchés modernes.
Approché par les responsables des commerçants, Adama Sangaré, le maire du district a officiellement saisi le ministre des Sports pour la mise à sa disposition de 4 hectares du Champ hippique, comme souhaité par les responsables du CCIM. Conscient que cette demande n’a pour objectif que le recasement des commerçants des marchés rose et des halles aux légumes. Le ministre des Sports a donné son feu vert à travers une correspondance dont nous avons reçu copie et qui date du 24 décembre 2017.
C’est justement ce qu’attendaient les détracteurs du maire Sangaré pour lancer une campagne de désintoxication contre lui. Une campagne qui n’a pour objectif que de faire échouer le projet. Autrement dit, de faire en sorte que les marchés bamakois restent à la merci des incendies.
Pour ceux qui ne le savent pas ou font semblant de ne pas le savoir, la construction de marchés modernes est une initiative largement partagée par les plus hautes autorités du pays. D’ailleurs, en mars 2017 lors d’une session ordinaire du conseil d’administration de la CCIM, le ministre du Commerce, Abdel Karim Konaté, ne disait-il pas que c’est le moment pour notre pays de jeter les bases de notre émergence en allant à l’abordage des marchés sous-régionaux, régionaux et internationaux. Et que pour ce faire, qu’il nous faut absolument des marchés modernes et sécurisés. Et d’ajouter que la construction de plusieurs marchés modernes fait partie des ambitions du président Ibrahim Boubacar Kéita.
A titre de rappel, les nouveaux marchés qui seront construit auront beaucoup plus de place et, abriteront, entre autres, des chambres froides, des parkings, des garderies d’enfants, des locaux pour la mairie…
Rappelons encore que la construction de ces nouveaux marchés modernes, dignes de ce nom, est bien attendue dans la ville, car il va, non seulement, permettre à la population de faire ses emplettes en toute confiance mais également aux commerçants d’exercer dans des conditions requises. D’où cet appel au patriotisme des Maliens soucieux de l’avenir de la patrie, d’arrêter les intox et d’aider le maire du district à construire la capitale Bamakoise.
Dans un entretien accordé à notre confrère Denis Koné, le maire Adama Sangaré explique que ce projet d’envergure est sur le point d’être saboté par des individus de mauvaise foi. Il s’agit notamment du directeur du Champ hippique et du commissaire aux courses qui, selon lui, ont toujours fait comme s’il était impossible de mettre 4 ha à la disposition du ministère des Collectivités pour les commerçants de Bamako.
Aux dires du maire du district, le marché qui va être construit sera l’un des fleurons de la sous-région. “Nous ne comprenons pas pourquoi le directeur du Champ hippique et le commissaire aux course s’opposent à cette décision du ministère des Sports. Pis, ils sont en train de tout mettre en œuvre pour faire révolter les populations”, a-t-il dit. Et de clarifier que malgré les manigances que force est et restera à la loi et que les plus hautes autorités feront ce qu’il faut pour le confort des Maliens.
Pour le maire Sangaré, si l’Etat a voulu décentraliser au maximum, aujourd’hui la ville de Bamako aussi nécessite un certain nombre de changements. Le premier est le changement de comportement : “Quand les agents de l’Etat vont aller voir les populations pour dire que le maire de Bamako est entrain de spolier leur terres, ceci ou cela que les gens viennent à la mairie pour s’informer. Au niveau des différents conseils communaux les chefs de quartiers, les leaders d’opinion, les personnes ressources sont là pour édifier”.
Le maire a informé les familles fondatrices de Bamako. “J’en appelle aux populations afin qu’elles aident les élus à faire de Bamako, une belle ville où il fait bon vivre, un comportement citoyen. Donnons-nous la main pour construire la ville de Bamako. La citoyenneté n’est pas que des droits, il y a aussi des devoirs. Il y a beaucoup de diffamations qui ne servent pas”.
Drissa Kantao
Il y’a plus d’un an que les commerçants ont demandé le champ hippique pour en faire un marché moderne lors d’une cérémonie. Donc si on les laisse faire, ils vont tout prendre. Les maliens ne produisent pas. Beaucoup pensent que la vie s’arrête à acheter et vendre.
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