Communes V et VI du district de Bamako: Les commerçants détaillants dans la tourmente

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Depuis le début du mois d’octobre 2012, les commerçants détaillants des communes V et VI souffrent du harcèlement des agents véreux des impôts et  ceux de leurs mairies de dépendance.

 

Cela au nom d’un bidon recouvrement de taxes ou d’impôts qui s’éternise dans son exécution. Conséquences, ils sont nombreux les commerçants à payer à trois reprises déjà des dessous de table (5 000  à 10 000 F CFA) afin de ne pas voir leurs boutiques fermées. En effet,  dans les communes V et VI du District de Bamako,  le harcèlement est devenu un moyen d’enrichissement pour des agents d’impôts ou de mairies, depuis des années. Et le pire est que, cette pratique a de beaux  jours devant elle. Et pour cause, cette année encore, ils sont des dizaines d’agents à prendre d’assaut les marchés, les rues ou recoins  abritant des boutiques pour, non pas recouvrer les impôts et taxes communales dûs, mais plutôt pour se remplir les poches.  Se promenant en groupe de quatre ou cinq, ces agents dans un premier temps, c’est-à-dire vers le mois de juin se sont rendus dans les lieux où opèrent les détaillants avec des documents relatifs au recouvrement des impôts ou taxes. Ainsi,   certains se sont acquittés  de la totalité de leurs dûs. Et d’autres ont payé une partie de leurs impôts  et taxes.

Plus surprenant, les  uns et les autres ont été sommés d’aller récupérer leurs reçus le lendemain aux services compétents. Toute chose qui n’a pas été possible, car aucune trace des sous récoltés n’a été visible au niveau des services des impôts de ces communes.

Par ailleurs, au début du  mois d’octobre dernier, d’autres agents recouvreurs se sont présentés.  A la différence des précédents, ceux-ci ont intimidé les commerçants en leur disant que tous ceux qui n’ont pas reçu de récépissés sont considérés comme des non payeurs d’impôts. Et le hic est que ceux qui doivent payer des pénalités en plus des sommes dues.  Pour éviter cela, on les a dit à en croire une victime de donner des dessous de table. Les sommes variaient entre 5  000 et 10 000 F CFA. Pour qui connait les détaillants nombreux sont ceux qui ont payé.

Bizarre, deux semaine plus tard, d’autres agents ont commencé à fermer les boutiques pour non paiement d’impôts pour certains et de taxes communales pour d’autres. Du coup laissant les détaillants dans un embarras  total.

Faut-il payer ou aller s’acquitter de ses impôts avec pénalité ?

En tout cas ce qui est sûr, ceux qui ont payé ont vu leurs boutique épargnés une fois de plus.

A en croire d’autres détaillants, c’est le service des impôts qui les décourage. Car ceux-ci exigeraient des commerçants  des sommes faramineuses.

En plus de cela, à les en croire, le paiement mensuel n’est pas accepté. Ils sont nombreux les détaillants à être rejeter a cet effet.

A cela s’ajoutent le manque de considération des commerçants qui ont voulu s’acquitter volontairement de leurs dus, et les va et viens incessant  pour des petites choses. En d’autres  termes tout est fait pour décourager ce mode de paiement qui ne profite qu’à l’Etat. Or sont rare les commerçants qui peuvent payer en un seul coup la totalité de sommes dues.

Voilà en outre des faits qui expliquent le faible  recouvrement  des impôts et taxes dans les communes V et VI  du District de Bamako chaque année.

Enfin le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Etat doit accentuer la sensibilisation auprès des commerçant et sanctionner les fautifs pour mettre fin à cette pratique qui nuit au développement de nos communes, voire de nos villes.

Issa Diarra

 

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