Rendre la capitale malienne propre est le credo des nouvelles autorités du District. Ceux qui occupent illégalement les trottoirs et ceux qui s’amusent à déposer nuitamment les sacs d’ordures sur les routes sont dans le viseur de l’inspecteur général de police, Bala Traoré, le président de la délégation spéciale du district de Bamako. Le successeur d’Adama Sangaré a choisi de recourir à la carotte et au bâton pour nettoyer la capitale dont les routes sont envahies de sable et de déchets plastiques.
A peine installée à la tête de la mairie du District de Bamako, la nouvelle délégation spéciale s’attaque ainsi à l’épineuse question de l’assainissement de la capitale avec des directives données le mercredi 6 février.
Il avait réuni tous les commissaires des commissariats de la ville, les maires et les éléments de voirie pour discuter sur les pistes de solution. L’option privilégiée est de passer par la sensibilisation pendant au moins un mois avant les mesures coercitives. Cette nouvelle approche, estime la délégation spéciale installée à la tête de la Mairie du District, pourrait dissuader les personnes qui ont transformé les routes et les trottoirs en lieu de dépotoir. L’importante réunion de coordination sur cette question a été prise au sérieux par les commissaires de police, les Commandant de brigade de gendarmerie et tous les maires de la capitale.
A en croire le président de la délégation spéciale, le trottoir n’a pas vocation d’être un dépotoir d’ordures ou un marché encore moins un parking. Il a instruit à la police et aux municipalités de multiplier les sensibilisations et les patrouilles contre ceux qui s’adonnent à ces pratiques. Lors de cette réunion d’échanges, on a décidé que les brigades de recherches de la police soient mises à contribution avec les voiries des mairies pour traquer les citoyens qui déposent nuitamment des tas d’ordures sur les voies publiques. Bamako est devenue une ville sale avec des tas d’ordures qui jonchent les abords des grandes artères, les marchés, les caniveaux et d’autres lieux qui faisaient autrefois la beauté de la capitale.
Les maires ont signalé que des ordures non ramassées et déposées sur les sites de transit sont visibles partout au point que l’on a du mal à faire la différence entre certaines voies et les dépotoirs. Certains estiment que la sensibilisation seule ne suffit plus, puisque les mises en garde des autorités des collectivités territoriales peinent à dissuader les auteurs de ces pratiques qui, sans foi ni loi, continuent à défier l’autorité de l’Etat en jetant les ordures partout.
« Dans un contexte de guerre, il faut savoir gérer les situations socio-sanitaires », a indiqué le chef de la délégation spéciale du District. Les responsables de cette délégation spéciale ont fait savoir qu’il y aura un temps pour la sensibilisation avant l’entrée en vigueur des mesures coercitives. Un communiqué a d’ailleurs été publié dans ce sens fixant des amendes pour les contrevenants. La sentence s’élève au paiement des sommes forfaitaires de 10000 FCFA. En cas de récidive, la note peut être salée, allant jusqu’à des peines d’emprisonnement.
Siriki KONE