Elus le 20 novembre, les six maires du district de Bamako et leurs équipes constituées chacune de cinq adjoints au maire vont entamer leur quinquennat ce lundi. Les défis qui les attendent sont la gestion des ordures, l’entretien des caniveaux, l’accès à l’eau potable, l’assainissement et la traque des délinquants et criminels dans leurs communes respectives, etc. Les paramètres du défi ne sont pas exhaustifs.
Sauf report de dernière minute, le processus d’investiture des maires élus à l’issue du scrutin du 20 novembre dernier du district de Bamako démarre ce samedi 17 décembre. Selon le calendrier établi par le gouvernorat, le premier à installer sera le maire de la Commune VI, Alou Coulibaly de l’Union pour la République et la démocratie (URD).
Tout d’abord, le maire sortant, Souleymane Dagnon de l’Adéma/PASJ, présentera son rapport à son successeur avant de lui passer le fanion le samedi dans la matinée. Cette séance sera suivie par l’élection de l’équipe dirigeante.
Le lundi 19 décembre, le gouvernorat passera en premier lieu en Commune I pour investir Mamadou B. Kéita, élu sous les couleurs du Rassemblement pour le Mali (RPM, parti au pouvoir) avec 13 conseillers lors du scrutin. Cette séance se passera entre Mamadou B. Kéita et Mme Konté Fatoumata Doumbia de l’Adéma/PASJ.
Au même moment, d’autres seront en communes II et IV où Cheick Aba Niaré de l’alliance RPM-Codem et Adama Bérété du parti Yéléma seront investis.
Pour rappel, Cheick Aba Niaré de l’alliance RPM-Codem a été classé premier en Commune II avec 19 conseillers face aux autres formations en lice. Adama Bérété en Commune IV du parti Yéléma et l’alliance RPM/UM-RDA ont tous eu 9 conseillers. Mais les suffrages exprimés pour le parti Yéléma sont un peu plus élevés.
Dans l’après-midi, Amadou Ouattara en Commune V et Mme Djiré Mariam Diallo en Commune III seront en principe installés. Les deux sont respectivement élus sous les couleurs du RPM et de l’Adéma/PASJ. Boubacar Ba dit Bill et Kader Sidibé passeront les fanions à leurs successeurs.
Avec ce changement total opéré à la tête des mairies, la population fonde beaucoup d’espoir pour “Bamako la coquette”. Malgré les récents efforts du gouverneur Mme Sacko Aminata Kane ajoutés à ceux du ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mme Traoré Seynabou Diop, le district demeure “sale” et pratiquement invivable.
Bamako est une ville où tout reste à faire. La démographie est galopante, le manque d’infrastructures pour rendre plus fluide la ville, l’accès à l’eau potable et à l’énergie à la population sont des urgences auxquelles les nouveaux maires devront impérativement trouver des solutions.
La gestion des eaux usées et des eaux de pluie reste un défi de taille. Ce challenge est commun à toutes les mairies.
Bréhima Sogoba