Association des commerçants détaillants de Bamako : Marche et grève en vue

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L’opération de déguerpissement dans la Commune II du District de Bamako
L’opération de déguerpissement dans la Commune II du District de Bamako

Suite à l’opération de déguerpissements des voies publiques qui suit son cours, la coordination des associations des commerçants détaillants de Bamako a décidé d’attaquer l’Etat en justice, en vue d’être indemnisée et d’obtenir des lieux de recasement. Mais, avant, elle envisage dans les prochains jours d’organiser une marche qui sera suivie d’une grève de 48 heures.

L’information a été donnée samedi dernier au cours d’une conférence de presse que l’association a organisée   au Carrefour des jeunes de Bamako.

 

La rencontre a été animée par Amadou Bedi Daou, coordinateur des Associations des commerçants détaillants de Bamako qui avait à ses côtés Mr Bassidi Samaké, secrétaire au développement des commerçants détaillants de Dabanani et Me Nouhoum Camara, représentant des déguerpis.

En effet, le projet ‘’Anneau Sotrama’’ financé par la Banque Mondiale avait pour objectif l’aménagement d’un transport collectif sur le boulevard du Peuple et d’une voie réservée pour minibus dans le centre-ville permettant de faciliter la circulation routière et la réduction des coûts de transport. Avant, dans le but de relocaliser les commerçants qui y seront affectés, une étude  sociale a été réalisée (2007 et 2008) et un plan de recasement mis en place définissant les procédures et mesures d’indemnisation des personnes ou les communautés touchées par le projet.

Les résultats ont permis d’identifier 1.564 locaux affectés et le budget provisoire a été estimé à 432.215.000 FCFA.

Selon Mr Bedi Daou, à nos jours encore, aucun commerçant n’a perçu une quelconque indemnisation. « Aussi, certains locaux destinés aux commerçants déguerpis ont été vendus par les Mairies aux plus offrants (DIBIDA). Tout comme, les Halles de Bamako qui ont été cédés à des personnes n’ayant jamais exercé dans le domaine du commerce », a-t-il déploré.

Pour Mr Bedi Daou, les commerçants viennent encore une fois de subir une seconde perte avec l’opération de déguerpissement des voies publiques lancée par Mme Ami Kane, gouverneure du district de Bamako et se passe dans des conditions inhumaines. Parce que, explique-t-il, les marchandises des commerçants détaillants ont été incendiées et des boutiques démolies sans avertissement. « Nous n’avons non seulement pas été associés à cette opération, mais aussi, celle-ci manque cruellement de mesures d’accompagnement car mettant des chefs de famille dans la rue. Il faut dire qu’un Etat qui se respecte ne se comporte pas de la sorte», martèlera-t-il.

C’est pourquoi, l’association des commerçants détaillants invite l’Etat à arrêter immédiatement l’opération (en cours à Bamako), à recenser les personnes affectées, à recaser l’intégralité des commerçants touchés par le projet ‘’Anneau Sotrama’’ (conformément à la recommandation de la Banque Mondiale) et à interpeller les acteurs de la réalisation dudit projet. « Nous voulons aussi  que d’autres sites soient affectés aux commerçants détaillants (le parking de la grande mosquée, la cour SOTELMA en face de la Maison des Ainés et constituer une commission avec tous les acteurs pour régler le problème en faveur de toutes les parties », a recommandé Mr Bedi Daou.

Mr Bedi Daou ajoutera ensuite qu’en plus de ces doléances et recommandations, son association compte dans les jours à venir, organiser une marche (de l’Artisanat à la Chambre de Commerce) et à décréter une grève de 48 heures avec la fermeture de toutes les boutiques des commerçants détaillants.

Aussi souligne-t-il, au cas où tous ces efforts restaient vains, son association sollicitera les services du cabinet de Me Nouhoum Camara qui va se saisir des dossiers en vue d’engager une procédure judiciaire contre l’Etat malien.

En attendant, le coordinateur de l’association des commerçants détaillants a invité toutes les personnes affectées (commerçants détaillants et autres déguerpis) par les opérations, de fournir des dossiers pour la constitution des preuves.

Djibril Kayentao

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Le pouvoir est non seulement ce que vous avez ,aussi ce l’ennemi pense que vous avez .
    Contacter Me .Camara ne se dit pas .

  2. La résistance au changement n’est que le refus de la croissance.

    Ami KANE Vous êtes décidés ? Alors, saisissez l’instant. La hardiesse a du génie, de la puissance, de la magie. Osez, et le reste viendra. Continuer, et le travail se fera.
    Il y a deux manières de combattre : l'une avec les lois l'autre avec la force. La première est celle des hommes la seconde celle des bêtes. Mais comme très souvent la première ne suffit pas, surtout chez nous au Mali on ’a besoin de recourir à la seconde.
    Chers compatriote la loi n’est pas sociale. Il n'y a que de mauvais esprits pour la vouloir humaine et sensible. On l'administre avec des règles fixes et non avec les frissons de la chair. Surtout ne lui demandez pas d'être juste, elle n'a pas besoin de l'être puisqu'elle est justice. Ami Kane le début est la partie la plus importante d’une tâche, Chaque jour peut marquer un nouveau départ. C’est un choix. C’est ton choix, c’est le choix du gouvernement. Sachez que ce qui est plus triste qu’une œuvre inachevée, c’est une œuvre jamais commencée.
    Chers maliens si maintenant n’est pas le moment d’agir, quand viendra ce moment ? Donc il n’est jamais trop tard pour devenir ce qu’on aurait dû être.
    Vive Ami Kane
    Vive le Mali
    Oumarou Bah
    bahoumarou@yahoo.fr

  3. La résistance au changement n’est que le refus de la croissance.

    Ami KANE Vous êtes décidés ? Alors, saisissez l’instant. La hardiesse a du génie, de la puissance, de la magie. Osez, et le reste viendra. Continuer, et le travail se fera.
    Il y a deux manières de combattre : l’une avec les lois l’autre avec la force. La première est celle des hommes la seconde celle des bêtes. Mais comme très souvent la première ne suffit pas, surtout chez nous au Mali on ’a besoin de recourir à la seconde.
    Chers compatriote la loi n’est pas sociale. Il n’y a que de mauvais esprits pour la vouloir humaine et sensible. On l’administre avec des règles fixes et non avec les frissons de la chair. Surtout ne lui demandez pas d’être juste, elle n’a pas besoin de l’être puisqu’elle est justice. Ami Kane le début est la partie la plus importante d’une tâche, Chaque jour peut marquer un nouveau départ. C’est un choix. C’est ton choix, c’est le choix du gouvernement. Sachez que ce qui est plus triste qu’une œuvre inachevée, c’est une œuvre jamais commencée.
    Chers maliens si maintenant n’est pas le moment d’agir, quand viendra ce moment ? Donc il n’est jamais trop tard pour devenir ce qu’on aurait dû être.
    Vive Ami Kane
    Vive le Mali
    Oumarou Bah
    bahoumarou@yahoo.fr

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