Le comité national de pilotage du Projet autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (Pafdds/Swedd), a tenu, sa deuxième réunion. C’était le vendredi le vendredi dernier, à l’hôtel Radisson Blu de Bamako sous la présidence du Ministre de l’Aménagement du territoire et de la population, Sambel Bana Diallo et son homologue de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Togo Marie Madeleine. L’objectif de cette deuxième réunion du comité consistait de faire le point de la mise en œuvre du projet Swedd et de présenter la préparation du lancement du projet Swedd qui se tiendra du 7 au 8 novembre prochain à Bamako.
Retenons que ce projet a été bénéficié par 6 pays africain à savoir le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. La population de ces pays représente près de 90 millions d’habitants dont les ¾ ont moins de 35 ans. Et plus de la moitié de cette population vit en dessous du seuil de la pauvreté (1,25 USD par jour). Parmi les facteurs empêchant la réalisation du dividende démographique figurent la faible scolarisation des jeunes (notamment des filles), le fort taux de fécondité et l’accès limité aux services de santé reproductive et d’autres facteurs aggravent la situation générale de pauvreté, parmi lesquels l’insécurité alimentaire et les conflits. Ce projet a pour objectif d’accélérer la transition démographique afin de créer les conditions de réalisation de dividende démographique et la réduction des inégalités entre les sexes dans les régions du Sahel.
Dans son exposé le Coordinateur Swedd, M. Moussa Sidibé, fera savoir que le Projet d’autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (Pafdds/Swedd), vise à améliorer le niveau d’autonomisation des femmes et des adolescentes afin de leur permettre d’accéder plus facilement aux services de santé reproductive, infantile et maternelle de qualité. Il citera trois composantes pour faire la mise en œuvre de ce projet. Il s’agit, d’améliorer la demande pour les services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle en favorisant les changements sociaux et comportementaux et l’autonomisation des femmes et des adolescentes ; de renforcer les capacités régionales pour la mise à la disposition des produits de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle (SRMNIN) et des personnels qualifiés ; de favoriser l’engagement politique et de renforcer la capacité d’élaboration des politiques liées au dividende démographique et la mise en œuvre du Projet.
Pour la directrice nationale de la population, Mme Diall Absatou Ndiaye, le rôle de l’Etat malien sera d’accélérer la mise en œuvre du projet avec un objectif de décaissement de 25 % d’ici fin décembre 2016.
Seydou Karamoko Koné