Dans les sites de N’Tabacoro et de Kati, l’Office malien de l’habitat a réceptionné plus de 5000 logements sociaux prêts à être attribués, mais l’exécution des travaux de viabilisation hors site est très problématique en ce qui concerne le site N’Tabacoro et compromet l’échéance des attributions. Et pour cause, dans les chantiers des voies d’accès à ces nouveaux logements sociaux se grève le spectaculaire et éternel phénomène des spéculations foncières, bloquant sérieusement les travaux de ces voies d’accès. La situation est sur le point de mettre en cause l’esprit même des logements sociaux.
Pour prendre le problème à bras le corps, deux membres du gouvernement (les ministres Cheick Sidiya Sissoko de l’Habitat et de l’Urbanisme et Alhassane Ag Hamed Moussa des collectivités) étaient le samedi 24 février sur les sites. Accompagnés de leurs services techniques respectifs et les maires concernés, les deux ministres se sont bien imprégnés de la situation qui prévaut. De visu, ils ont également pu suivre l’exécution des travaux de viabilisation hors site des 5643 logements sociaux de N’Tabacoro et constater l’état d’évolution des chantiers de Kambila/Kati.
Par cette visite, il s’agissait de prendre le problème à la racine car, la situation qui prévaut appelle à une extrême urgence. Sur place, les deux ministres ont trouvé des travaux de viabilisation sérieusement affectés par des constructions anarchiques privées, empiétant mêmes des voies publiques. En effet, on trouve des voies d’accès obstruées en certains endroits, carrément barrées à certains niveaux, par des constructions illicites. C’est le cas, par exemple, de la voie des 30 m, l’une des voies dorsales du site de N’Tabacoro dont le plan fait ressortir un prolongement direct à Sirakoro et à Mountougoula. Cette voie qui devra dans l’avenir désengorger la ville souffre de toute sorte d’empiètements. Devant une autre voie principale se dressent plusieurs villas entièrement réalisées. Cest une future autoroute en danger.« Comment est-ce possible ? », s’interroge-t-on. Le problème est bien complexe. « Nous avons fait le constat et devons agir pour apporter la réponse qui sied dans les meilleurs délais », dira le ministre en charge des Collectivités. Mais devant l’ampleur de la situation, les deux ministres ont évoqué la nécessité de la mise en place immédiate d’un cadre de concertations qui va inévitablement concerner d’autres départements et des autorités locales concernées. Ce cadre devra définir la meilleure approche pour sauver le site.
Pour sa part, le maire de Kalaban Koro, TièmokoHamadou Diarra qui était de la visite dira, en ce qu’il les concerne, qu’aucune autorisation n’a été délivrée pour occuper ces voies. Selon lui, les maires ne peuvent pas donner des titres dont le plan n’est pas approuvé par les services compétents. Par ailleurs, le maire TièmokoHamadou Diarra a tiré la sonnette d’alarme qu’il existe aujourd’hui un phénomène qui dépasse les maires. Il s’agit des troubles causés par des agences immobilières qui traitent en complicité avec les services du cadastre. Aux dires du maire, il existe même des faux géomètres qui gravitent autour du foncier et créent la confusion.
Lors de cette visite, le point de satisfaction a été du côté de Kambila. En effet, en ce qui concerne les chantiers des 1000 logements sociaux de Kambila en cours d’exécution par la société SOPROMAC, les membres du gouvernement ont été émerveillés par le travail abattu par l’entreprise. Les travaux sont exécutés à hauteur de 55,64 pour un délai de 78,50.
Daniel KOURIBA
Ça devrait être comme l’air!
comment quant et qui on ériger ses batiments?
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