À la tête d’une forte délégation, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Cheick Sidiya Sissoko dit Kalifa, a effectué, le samedi 24 février, une visite de terrain pour constater l’état d’évolution des chantiers de logements sociaux de Kambila et suivre les travaux de viabilisation hors du site des logements sociaux de N’Tabacoro. Pour la circonstance, il était accompagné de son collègue des Collectivités territoriales, Alhassane Ag Hamed Moussa, du directeur de l’Office malien de l’habitat (Omh), Modibo Dianka, du directeur national de l’Urbanisme, Drissa Coulibaly, du maire de la commune rurale de Kalaban-Coro, Hamadoun Tiékoura Diarra, du commandant de la Brigade territoriale de gendarmerie de Kalaban-Coro, le Major Mamadou Djilla.
Le site de N’Tabacoro, première étape de la visite. Le ministre en charge de l’Habitat et sa délégation ont constaté que plus de 5 000 logements sont déjà prêts et n’attendent que d’être livrés. Cependant, le ministre Kalifa a fait le constat amer de l’énormité des constructions anarchiques sur les voies d’accès, en l’occurrence la route des 30 mètres qui permet de désengorger le site.
Selon le ministre de l’Habitat, cette attitude de la part des spéculateurs fonciers est de nature à compromettre dangereusement un programme d’investissement de plusieurs centaines de milliards de nos francs. Car, dit-il, depuis, plus 5 000 logements sociaux de N’Tabacoro sont terminés, mais le gouvernement n’arrive pas à procéder à leur attribution aux milliers de Maliens en manque de logement, à cause de l’occupation illicite des voies d’accès par des hors-la-loi qui semblent bien se moquer de la volonté des autorités maliennes d’offrir un toit décent à tous les Maliens.
Il convient de noter que ces constructions obstruant les voies d’accès compromettent le programme de réalisation des travaux de viabilisation comme les routes, les caniveaux d’évacuation des eaux, les installations d’eau et d’électricité nécessaires avant l’attribution des logements.
En ce qui concerne l’occupation illicite des voies d’accès, la gendarmerie et la mairie ont rejeté catégoriquement leur responsabilité dans cette situation. Néanmoins, la gendarmerie n’a pu fournir aucun argument valable face à cette construction anarchique à outrance. À cause de la situation de blocage, des maisons finies depuis quelques mois avaient commencé à se dégrader, surtout au niveau de la peinture et de certains travaux de finition. Aussi, il nous revient que le gouvernement malien, à travers l’Omh, a mobilisé des moyens financiers supplémentaires au profit des entreprises pour refaire la peinture desdites maisons.
Le ministre Kalifa Sissoko a jugé cette situation inadmissible. Pour lui, il faut impérativement trouver des voies et moyens pour dégager les occupants illicites. Car, ajoute-t-il, une frange de deux à trois cent personnes occupe des voies et empêche à presque une population de 60 mille d’accéder à ces logements. “C’est difficile à admettre. C’est pourquoi, avec mon collègue en charge des collectivités, nous avons décidé de faire le déplacement ensemble pour voir l’ampleur, en présence des maires de ladite localité pour faire le constat de ce qui peut mettre en cause l’esprit de ces logements sociaux que beaucoup de Maliens attendent aujourd’hui”, a-t-il martelé.
Autre site, autre réalité. Le spectacle d’obstruction des voies d’accès du site de N’Tabacoro contraste avec le bon déroulement des travaux sur le chantier des 1000 logements sociaux de type F3 et F4 dans la localité de Kambila (cercle de Kati). Plus de 800 logements sont quasiment prêts et toutes les voies d’accès sont totalement dégagées. Précisons que le projet des 1 000 logements de Kambila, destiné à loger uniquement les familles des militaires, est le fruit d’un accord tripartite entre l’Omh, le ministère de la Défense et des Anciens combattants et la Société de production des maisons construites (Sopromac)-immobilière. À l’issue de cette série de visites, les deux ministres ont affirmé être rassurés. Ainsi, ils ont annoncé la mise en place très prochainement d’une commission interministérielle chargée de diligenter des enquêtes afin de situer les responsabilités par rapport à l’occupation illicite de ces voies en vue de résoudre définitivement le problème pour le bonheur des milliers de demandeurs qui attendent impatiemment ces logements.
Les autorités communales ainsi que la gendarmerie de Kalaban-Coro sont désormais interpelées pour veiller sur le respect strict des règles d’urbanisation, à travers la préservation des voies d’accès des logements sociaux et des sites d’aération. Aussi, les ministres ont-ils déclaré qu’il n’est pas exclu que des poursuites soient engagées contre les contrevenants.
Boubacar PAÏTAO
Bonjour
C’est qu’il manque encore des logements, dû à la surpopulation?
Bon dimanche à tous
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