Pour une meilleure compréhension des citoyens sur la décision de l’Office Malien de l’Habitat (OMH) de céder directement des logements, Issa Seydou Sissoko, Directeur Général de l’institution, a tenu à apporter des clarifications lors d’un point de presse le jeudi 1er août 2024. L’objectif était de lever toute équivoque sur cette opération, et expliquer par la même occasion les raisons qui ont amené à cette décision gouvernementale.
Introduisant la conférence, le Directeur général de l’OMH déclare « Ladite opération de cession directe n’est pas destinée à se substituer aux attributions classiques de logements sociaux telles qu’on a l’habitude d’assister depuis environ deux décennies. Elle a été décidée par le Gouvernement, en marge d’une série d’autres mesures, pour aider l’OMH à relancer ses activités et à renforcer ses capacités financières afin de faire face aux engagements générés par les séries de conventions signées entre 2015 et 2016 ».
Le Directeur Général a ensuite rappelé que l’OMH était engagé le cadre de la réalisation du programme présidentiel, à un vaste programme de construction de 50 000 logements sociaux, suite à des partenariats public-privé avec des sociétés nationales et internationales signés en 2015 par le ministère de l’ Habitat. A cet effet, sur instruction du ministère de l’habitat, l’OMH a été amené à signer la mise en œuvre de 109 conventions pour la réalisation de 45 300 logements pour un montant global de 955 209 968 470 FCFA HT qui devait être amorti sur une période de 4 ans. Suivant le mécanisme de financement, il revenait aux promoteurs immobiliers de mobiliser les fonds pour achever la construction des logements sur un délai d’une année. Ensuite l’OMH devait rembourser le montant utilisé par les promoteurs immobiliers sur une période de 4 ans, avec un différé d’un an correspondant à la phase de réalisation. Selon le DG de l’OMH ces accords ont généré une dette colossale à la structure dont les ressources de soutien au programme proviennent de la Taxe-Logement, de la subvention de l’Etat et les loyers perçus pour logements déjà attribués, et ne dépassent pas les 20 milliards de FCFA par an. D’où une décision gouvernementale à prendre certaines mesures pour sauver le programme et appuyer l’OMH à renforcer ses capacités financières. Parmi celles-ci, il y a l’annulation des conventions n’ayant pas connu de début d’exécution et la réduction du programme initial à 12 566 logements. Malgré cela, la dette de l’OMH est restée insoutenable, a fait savoir M. Sissoko.
« Malgré ces mesures, la situation de l’OMH a continué à se dégrader et le plan de financement sur la période de 10 ans , faisant ressortir un gap de trésorerie global de 60, 029 milliards de FCFA qu’ il convenait de résorber , et qui ne tenait pas compte des engagements résultant des logements attendus. », a t-il soutenu.
La cession directe de logements vise donc à désendetter l’OMH, elle relève du plan de restructuration des dettes de l’office élaboré par les Ministères chargés des Finances et de l’Habitat, l’OMH et le pool bancaire. Le DG indique que la convention de restructuration de la dette prévoit le remboursement sur 15 ans et la cession directe aux prix coûtant du reste des logements attendus au titre du programme de 12 566 logements en ce qui concerne la localité de Bamako. Quant au questionnement sur l’attribution classique des logements sociaux, M. Issa Seydou Sissoko a tenu à expliquer que l’opération en cours est différente des attributions classiques de logements sociaux qui doivent reprendre dès que les conditions financières le permettront.
Khadydiatou SANOGO/maliweb.net
Cette manière de faire n’est pas propice aux plus pauvres et aux sans moyens, cela est encore une autre manière de préparer une autre magouille. Pauvre Mali et ses pratiques indécentes et indignes, à quand la fin des bêtises dans ce pays? A quand le soulagement des pauvres maliens toujours résilients de puis toujours, car aucun régime n’a pu soulager ce pauvre peuple. “Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.” Albert EINSTEIN Dans notre pays personne n’a pitié des plus pauvres, d’ailleurs on aggrave leur cas lorsqu’un programme leur sont dédiés, quelle ignominie? Nous sommes sur quelle planète?