Après la construction d’une première tranche de 350 logements sociaux à Sicoro-Kati, la Sifma vient de lancer sur le même site un programme de 600 logements pour un coût de 10 milliards de FCFA. Ce vaste programme traduit la volonté de la société de donner à chaque malien un toit malgré les manœuvres dilatoires des spéculateurs fonciers avec la complicité de certains magistrats.
La réalisation de ce vaste programme de 600 logements est sans nul doute la preuve d’un engagement citoyen des responsables de la Sifma à apporter une solution aux difficultés de logements auxquelles bon nombre de citoyens sont confrontés au Mali. Par cet acte, la Sifma entend faire du domaine de logement un véritable moteur de développement et du bien être de la population.
Faut-il le rappeler, ce programme s’inscrit dans le cadre d’un partenariat public privé entre l’Etat du Mali et la Sifma. Ayant déjà réussi la réalisation et la mise à disposition de plusieurs logements aux plus nécessiteux, deux banques de la place ont renouvelé leur confiance en la Sifma en lui accordant un financement de 20 millions de dollars soit 10 milliards de FCFA. Il s’agit d’Ecobank-Mali et Shelter. Une fois terminées ces nouvelles maisons seront réparties comme suit : 200 F3 A appelées «Mandéni», 200 F3 B surnommées «Louanzé Kèlè » et 200 F4 dénommées «Dew djigui». Donc un nouveau départ pour la relance de l’économie nationale. Les travaux dureront 16 mois et c’est un espoir, et pas le dernier, pour de multiples ménages qui postuleront à l’accès aux nouvelles maisons qui seront bâties. Espoir aussi pour de nombreux bras valides car le chantier générera entre 10.000 à 12.000 emplois.
Le patron de la Sifma, Mamadou Guédjouma Coulibaly, n’a pas manqué de rappeler les ambitions de sa société pour nos compatriotes.
Selon M. Coulibaly, la Sifma a en vue la construction de 15 000 logements sociaux (à Sicoro et Missabougou) sur trois ans. Une démarche qui cadre avec l’engagement du programme présidentiel dans le domaine des logements sociaux. Les réalisations de la Sifma et son professionnalisme ont été non seulement salués par le Directeur Général d’Ecobank-Mali, Mme Coumba Sidibé Touré, mais aussi par le premier responsable de Shelter Afrique. Les deux partenaires ont réaffirmé leur disponibilité d’accompagner la Sifma dans ses différents projets.
Haro sur les crapuleries foncières
Ce projet salvateur de la Sifma qui devait bénéficier du soutien et l’accompagnement des autorités du pays et des municipalités est devenu l’ennemi de certains maires véreux et magistrats d’une autre époque. Ces vampires fonciers n’ont pas hésité à s’attaquer aux titres fonciers de la Sifma.
Face à ces spéculateurs fonciers, la Sifma était contrainte d’entreprendre des actions en justice pour protéger ses titres fonciers, notamment à Sirakoro- Dounfing, car la boulimie de la vente de terrains à usage d’habitation qui démange d’ordinaire nos maires est vite devenue un cancer pernicieux.
A titre de rappel, la Sifma était opposée à la mairie de la commune III du district de Bamako pour la paternité de plusieurs titres fonciers à Sirakoro- Dounfing et à Kolimagni-koulou.
Des titres fonciers querellés qui ont été obtenus par la Sifma depuis 2003, après avoir accompli toutes les formalités exigées en la matière et servant à accueillir ce projet de ville nouvelle. Et aujourd’hui, c’est ce projet novateur et ambitieux qui est fortement compromis à cause des prédateurs fonciers que sont la mairie de la commune III et un bénévole qui se serait reconverti dans tout ce créneau juteux.
Il faut rappeler que l’acquisition de ces titres fonciers de la Sifma ont été financée par la Banque International pour le Mali(BIM sa) pour un montant de 357 millions de nos francs en avril 2006.
Abdel Kader Sidibé, maire de la Commune III du District de Bamako, soutenait fermement que sont établis sur son territoire des titres fonciers de la Sifma-sa qui pourtant ne souffrent d’aucune illégalité, accusant du coup la société de fraudes. Il s’agit des titres fonciers n° 12858 (Sirakoro- Dounfing), n° 12881, n° 12877, n° 12 880 et n° 12878 relatifs à la zone de Kolimagni-koulou ou Zone Centre émetteur de Kati. Mais, Abdel Kader Sidibé avait déjà fait morceler les parcelles et les a vendus à des tiers qui ont commencé à construire.
La Sifma a d’abord privilégié une gestion apaisée des contentieux, en alertant le maire de la commune III par courrier en date du 30 mai 2011, lui rappelant que ses «opérations de lotissement doivent être conditionnées au préalable à une enquête foncière approfondie et faire l’objet d’affectation par les autorités compétentes.» Dans sa correspondance, El Hadji Abdramane Kouyaté, Directeur général adjoint de la Sifma, lui a demandé de surseoir à ces projets de lotissements et de se conformer aux textes en vigueur afin d’éviter d’éventuels contentieux.
Malgré cette volonté d’apaisement et la décision de la Chambre des référés de la Cour d’appel de Bamako en son audience publique ordinaire du 03 août 2012 ordonnant à la Mairie de la Commune III et à tous occupants l’arrêt des travaux sur les titres fonciers n° 12858 ; 12880 ; 12877 et 12881 du cercle de Kati jusqu’à la décision définitive, Abdel Kader Sidibé est resté dans sa dynamique de spéculation.
Ayant été débouté de toutes ses prétentions, la stratégie toute trouvée du maire de la commune III, Abdel Kader Sidibé, était de faire révolter les populations, de trouver certaines couvertures à travers des hommes en tenue et certains magistrats pour entretenir une confusion terrible sur le terrain. Cette démarche suicidaire ne pouvait nullement triompher dans un Etat qui est à la recherche de ses repères après plus de 20 ans d’obscurantisme et qui ne laisse plus aucune place à l’impunité. Malgré l’arrêt de la cour d’appel de Bamako survenu en octobre dernier, le maire de la commune III continue de vendre les terrains de la Sifma et en y attribuant des parcelles à des hauts gradés et à des magistrats.
Toutes choses qui compromettent considérablement ces projets salutaires pour nos laborieuses populations. Est-il besoin de souligner que la justice se doit d’être intraitable sur l’inattaquabilité des titres fonciers obtenus en bonne et due forme. En opérant autrement, nos magistrats se rendront coupables d’instabilité judiciaire voire sociale dont la conséquence serait plus que dommageable. Aux investisseurs comme la Sifma de rester ferme dans leur engagement.
Nouhoum DICKO
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