Dans le contrat que signent les bénéficiaires, ils s’engagent à ne pas accuser de retard dans le paiement de la mensualité, sous peine de se voir retirer le logement. Aujourd’hui, de nombreux bénéficiaires accusent des arriérés dans le payement de leurs mensualités. C’est dire si la volonté de payer existe réellement.
Face à cette situation, l’Etat a décidé d’agir pour ne pas compromettre le programme. Dans ce cadre, l’Office malien de l’habitat (OMH), sous l’autorité du ministère en charge de l’Habitat se trouve dans l’obligation d’expulser sans délais les mauvais payeurs avisés depuis longtemps.
En effet, selon des sources proches de l’OMH, “tous ceux qui doivent être expulsés ont été avertis par des courriers à répétition et ensuite par voie d’huissier”.
Selon un autre citoyen sondé sur la question : “Il est inconcevable de voir aujourd’hui des milliers de Maliens ayant postulé maintes fois sans succès pour avoir un logement social pendant que certains bénéficiaires accusent plusieurs dizaines de mois d’arriérés d’impayés”.
Le programme de logements sociaux au Mali, qui vise à fournir un toit décent aux citoyens à faibles revenus, est confronté à un défi croissant : les mauvais payeurs. Alors que de nombreuses familles ont bénéficié de ces logements abordables, mais le triste constat est qu’un certain nombre d’entre elles sont en retard ou ne paient tout simplement pas leurs mensualités. Cette situation met en péril la chance pour d’autres citoyens de bénéficier des logements sociaux.
Les logements sociaux sont un élément essentiel pour améliorer la qualité de vie des Maliens à revenu faibles et intermédiaires. Les revenus générés par les paiements mensuels sont essentiels pour financer de nouveaux projets de logements sociaux et maintenir ceux déjà existants. Lorsque des bénéficiaires ne paient pas, cela signifie moins de ressources disponibles pour étendre le programme et répondre à la demande croissante.
Pour remédier à cette problématique et après une série de campagnes de sensibilisation entreprises par l’OMH, les mauvais payeurs vont être expulsés conformément aux clauses du contrat de location-vente signés par les bénéficiaires et au décret qui régit la gestion des logements sociaux.
Mohamed Daou