Vente d’espaces verts des cités des logements sociaux de N’Tabacoro par les autorités à des personnes plus nanties, problèmes criards d’électricité, d’eau, de routes dignes de ce nom, d’insécurité. Ce sont entre autres maux qui rongent les habitants des logements sociaux de N’Tabacoro. Pour faire face à ces problèmes, le samedi 18 janvier 2020, l’Organisation de Défense de Droit au Logement du Mali (ODDLM), a procédé au lancement officiel des activités de l’ODDLM de N’ Tabacoro, sur le terrain des 899 logements de N’Tabcoro (Cité Blivarienne) sur le thème : « problématique des logements sociaux au Mali ». C’était par le président de l’ODDLM, Moussa Touré, non moins président du collectif des demandeurs des logements sociaux du Mali, en présence du secrétaire général de l’ODDLM des logements sociaux de N’Tabacoro, Brouma Guimbala Siby, les chefs de quartiers de Niamana, de N’Tabacoro, les représentas des autorités s’occupant des questions des logements sociaux, de la Mairie de CVI, populations de Niamana et de N’Tabacoro.
Pour éclairer la lanterne des participants sur le pourquoi du rassemblement, le président de l’ODDLM, Moussa a expliqué d’entrée les raisons. « L’objectif de cette rencontre était le lancement des activités de l’antenne de l’ODDLM de N’Tabacoro. En somme, souligne Moussa Touré, c’est le démarrage des travaux du comité de gestion de N’Tabacoro. Ce matin, nous avons jugé utile, parce qu’aujourd’hui, au niveau des logements sociaux, nous sommes énormément préoccupés par la problématique de l’eau, de l’électricité et des voies d’accès illégalement occupées par des constructions illicites », a dit le président Moussa Touré. C’est pour cette raison, a-t-il-ajouté, j’ai instruit à l’antenne de N’Tabacoro, qu’après ce lancement, dans les jours qui viennent, très rapidement, avec les huissiers, de recenser tous ceux qui ont pris eux-mêmes le courant pour me faire le rapport. Et ensemble, ajoute Moussa Touré, nous verrons quelle voix, pour la justice entamée pour que les gens puissent être normalement dans leurs droits. Parce qu’on ne peut pas donner de logement, indique le président de l’ODDLM, sans eau, ni électricité, ni voie d’accès aux gens.
Les 3743 logements qui viennent d’être distribués sont les plus touchés par ces manquements que le président Moussa Tour viens de souligner. Au regret de vous informer que, martèle Moussa Touré, nous avons même appris que le directeur de l’OMH, veut que les bénéficiaires eux-mêmes prennent leurs compteurs. « Je pense que c’est immoral de sa part et c’est illégal. On ne peut pas donner de logement ni eau, ni électricité. Et pourtant, rassure le président de l’ODDLM, les clés ont été remises officiellement. « Car déjà que vous signez la notification, ç a veut dire le logement vous appartient, ça veut dire qu’on a donné l’autorisation à la personne d’aller chez lui. Ça veut dire donc qu’il y a des étapes qui ont été brulées », a souligné Touré.
Une des raisons aussi qui nous poussera aussi, dit Moussa Touré, de tout mettre en œuvre pour que nos camarades qui sont confrontées à des situations pareils, ne payent pas. Car à notre entendement, appuie Moussa Touré, car depuis que le système des logements sociaux à commencer, les étapes précédentes avaient toujours donné l’eau et l’électricité. Donc, dit-il, ce n’est pas aujourd’hui que la règle va changer. « Aujourd’hui, les logements qui ont été remis, l’Etat n’a fourni ni eau, ni électricité. Ces familles qui ont déménagé, malgré que les notifications aient été signées, n’ont pas d’eau, n’ont pas d’électricité. Hors sans électricité, il n’y a pas de sécurité. De plus, il n’y a pas de route. C’est donc des problèmes majeurs qui sont là. C’est pourquoi nous allons donner la feuille de route au nouveau bureau de N’Tabacoro de recenser tous les problèmes qui sont là et nous allons entamer les voies judiciaires. C’est tout », a conclu le président de l’ODDLM. Pour terminer, Moussa Touré, a clamé qu’ils défendront haut et fort les droits des bénéficiaires de ces logements.
Hadama B. Fofana