La location un casse tête
Aujourd’hui le premier souci d’un chef de famille est sa location ; la nourriture qui est indispensable pour l’homme est reléguée au second plan. « Eh Ala fantan sègèna sa ! ». Comment faire face à mon loyer du mois ? Et si je n’y parviens pas, que fera de moi mon locataire, en plus ma maison est confiée à un de ces escrocs d’agents immobiliers qui ne connaissent aucune pitié, voilà les propos du malien moyen à l’approche de la fin du mois.
En effet ces agents immobiliers fixent le prix des maisons comme bon leur semble, tant pis si le coût est trop élevé, quelqu’un d’autre en prendra volontiers. Avoir une maison de location à Bamako relève du parcours du combattant.
La location un commerce fructueux ?
La location de maison est devenue aujourd’hui un commerce presque plus bénéfique que tous les autres commerces. Pourquoi ? Les locataires ne payent ni taxes ni impôts, encore une autre forme de vol. Tandis qu’au marché, les pauvres femmes payent 100 FCFA chaque jour comme taxe, elles qui ne vendent que pour assurer leur survie. Que d’injustice !
- Coulibaly est juriste de formation et travaille dans une coopération de la place. Il nous donne son témoignage : « j’ai tellement souffert pour avoir une maison, et j’ai été plusieurs fois victimes des huissiers qui me proposaient une maison, mais la condition, rien que pour aller la voir était le payement de la somme de 2000 FCFA ; et à chaque fois que je partais la maison n’était pas à mon goût, je revenais ainsi perdant mes 2000F bien sur. La dernière fois ils m’ont proposé une maison de 35 000 FCFA au quartier Golf, j’accepte en payant même la caution de 70 000 FCFA. Mais après je me suis rendu compte que j’ai fait une mauvaise affaire car je devais partager la douche avec une dame. J’ai alors entrepris d’annuler mon contrat, mais l’huissier voulait refuser. Finalement j’ai pu tout de même m’en sortir mais en y laissant mes 20.000FCFA.
- Guindo est gestionnaire de formation et homme d’affaires de la place renchérit: « les locataires sont de vrais malhonnêtes car je loue mon magasin à 150 000 FCA dans un quartier administratif du district de Bamako alors que dans les documents administratifs il est écrit 75 000FCFA. Quand j’ai voulu me plaindre, le locataire m’a fait savoir qu’il me renverrait de son magasin. Et je me suis tu ».
Augmentation injustifiée
Chaque année qui passe est un pas grandissant vers la cherté des loyers. La population subit impuissamment le jeu des locataires qui ne cessent d’augmenter la location à leur guise. Comment accepter une augmentation sur une maison veille de 20 ans ? La maison en question n’a jamais été innovée mais le locataire décide de l’augmenter tout simplement parce qu’il veut gagner encore plus. A ce sujet un jeune enseignant se confie à nous : « je viens de quitter une cour que j’habitais depuis 5 ans parce que le propriétaire vient de me prévenir que la location de la maison passe désormais de 10000 F à 20000 F alors que nous souffrons de problème d’eau potable et la maison est à un état délabré à force de résister au temps ».
Les autorités peinent à trouver une solution
Entre temps que font nos dirigeants ? On se souvient de quelques mesures prises pour réglementer les conditions d’acquisition d’une maison de location mais elles restent trop faibles pour inquiéter les barrons immobiliers.
Malgré l’attribution des logements sociaux, beaucoup de maliens se voient mis à l’écart à cause des conditions trop difficiles pour y parvenir. Rappelons que le projet des logements sociaux, une initiative du président ATT dans la suite de l’action bienfaisante du président Alpha Omar Konaré qui visait à donner un toit à chaque malien en commençant par les plus démunis fut acclamé par l’ensemble du peuple malien. Aujourd’hui, que d’illusion ! En lieu et place des pauvres, ce sont plutôt les nantis, des bourgeois et semi-bourgeois, et tous ceux-là qui font accointance avec le pouvoir. Ce sont eux qui se partagent le butin.
Amadingué Sagara
🙄 😈 😈 😈 😈 🙄
Cette expression ” si ça continue comme ça, nous allons dormir dans les arbres” est comique mais à ne pas négliger c’est un secteur qui n’est pas toujourqs reguler pourtant la nécessité en est. Nous devons tenir compte du gain du Malien moyen pour……………………. Dans ce cas les autorités sont interpelées. Que dieu bénisse le Mali et les Maliens!
c’est deplorable a bamada nous les pauvres on va faire comment.
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