A N’Tabacoro, dans la commune de Kalaban Coro, les travaux de construction des logements sociaux butent sur un obstacle de taille : l’occupation illicite. Et pourtant, ce site de 1000 hectares, sur lequel plus de 12.000 maisons seront bâties, a été déclaré d’utilité publique par les autorités compétentes. Certains occupants d’alors, bien qu’ils aient été dédommagés et leurs constructions démolies, ne veulent pas quitter les lieux. D’autres constructions anarchiques, entamées bien après l’annonce de ladite déclaration d’utilité publique, poussent des terres. Même le lit du marigot qui traverse la zone n’est pas épargné. Le phénomène est une véritable épine dans les bottes du département de l’Habitat et de l’Urbanisme et des entreprises en charge de la concrétisation de ce grand projet. En effet, en certains endroits, les travaux de réalisation des voies, de voirie et d’électrification sont arrêtés.
A travers plusieurs rapports, cette situation préjudiciable au bon déroulement du projet a été rapportée au Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga qui s’est finalement rendu, hier, sur le site pour constater de visu la réalité. Il était accompagné du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Mohamed Moustapha Sidibé, du gouverneur de la région de Koulikoro, Colonel Mamary Camara, du maire de Kalaban Coro, Hamadoun Tiècoura Diarra et de plusieurs autres personnalités.
La délégation a notamment parcouru le site 1, sur lequel 118 bâtiments (sur 138) sont construits. Et sans surprise, le Premier ministre a pu découvrir les œuvres balourdes de certains citoyens. « Ce que j’ai vu est totalement inacceptable. Les travaux sont totalement arrêtés et la livraison sera retardée parce qu’il y a beaucoup de gens qui ont fait des occupations illicites », a dénoncé le chef du gouvernement. Et d’instruire, illico, aux autorités compétentes (ministère de l’Habitat et autorités administratives de la région) de prendre, avant le vendredi prochain, tous les actes nécessaires pour ordonner la démolition des occupations illicites. « Dès la semaine prochaine, nous allons procéder à la démolition », a-t-il annoncé et de rassurer que l’Etat fera tout pour que les logements soient livrés le plus tôt possible.
Le chef de l’Exécutif a visité une maison de type F3 dont il a jugé la qualité « meilleure à celle des logements qu’on faisait avant». Mais, à l’en croire, on peut faire mieux : « Au fur et à mesure que nous avançons dans la construction des logements sociaux, je pense que la qualité, la présentation et même l’occupation du sol vont changer ». S’agissant spécifiquement de l’occupation du terrain, le gouvernement entend privilégier la méthode de construction à la verticale et non horizontalement, pour pouvoir servir plus de monde.
Mis en cause par certains occupants du site, Hamadoun Tiècoura Diarra, maire de Kalaban Coro, s’en défend : « Il se pourrait que des maires précédents ont fait des trucs que je ne saurais attester, mais moi je ne commettrais jamais un acte pareil, c’est-à-dire autoriser des gens à venir s’installer dans une zone déclarée d’utilité publique».
Pour sa part, le directeur général de CIRA immobilier, Adama Moulaye Sidibé, a expliqué que ce chantier (site 1) a atteint un taux d’exécution de 95%. Il a indiqué que les 138 premiers logements seront livrés très prochainement (fin mars 2019) au maître d’ouvrage qui est l’Office malien de l’habitat.
Issa DEMBÉLÉ
La solution ne doit jamais mettre des familles dans la rue! Il faut penser a’ la possibilite’ d’utiliser certains logements sociaux pour remplacer les maisons qui seront detruites! Si des representants de l’etat malien induisent des maliennes et des maliens en erreur, L’ETAT DOIT ASSUMER LES CONSEQUENCES!!!!
Oui, Monsieur le Premier Ministre, on est d’accord avec vous pour dire que ce que vous avez vu est totalement inacceptable ! Mais alors, pourquoi l’ETAT laisse ses Représentants ( Préfets et sous-Préfets ) et des Maires, donner des autorisations de construction aux particuliers…, pour venir leur dire après de déguerpir… ?
Si l’ETAT ne veut que personne ne construise sur les domaines qui lui appartiennent…, personne n’oserait aller y construire. Ils laissent les gens faire…, pour ensuite se plaindre que les gens ne respectent pas les interdictions. C’est aberrant… !
L’ETAT devrait planter des Panneaux d’interdictions géants dans tous ses domaines non construits…, disant à la population de ne pas y construire.
Personne n’ira braver ces interdictions pour construire quoi que ce soit, en sachant que ce sera détruit par l’ETAT.
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Bonjour
Quand c’est cela tout le monde compte sur l’état
Oui, Monsieur le Premier Ministre, on d’accord avec vous pour dire que ce que vous avez vu est totalement inacceptable ! Mais alors, pourquoi l’ETAT laisse ses Représentants ( Préfets et sous-Préfets ) et des Maires, donner des autorisations de construction aux particuliers…, pour venir leur dire après de déguerpir… ?
Si l’ETAT ne veut que personne ne construise sur les domaines qui lui appartiennent…, personne n’oserait aller y construire. Ils laissent les gens faire…, pour ensuite se plaindre que les gens ne respectent pas les interdictions. C’est aberrant… !
L’ETAT devrait planter des Panneaux d’interdictions géants dans tous ses domaines non construits…, disant à la population de ne pas y construire.
Personne n’ira braver ces interdictions pour construire quoi que ce soit, en sachant que ce sera détruit par l’ETAT.
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