Exécution du programme des logements sociaux : L’OMH met en garde les promoteurs immobiliers en retard

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En vue de réaliser le programme des logements sociaux, le Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, dans le cadre d’un partenariat public-privé, avait signé une convention avec plusieurs sociétés immobilières en 2015. Au nombre desquelles, seulement treize ont pu véritablement amorcer les travaux. D’où la mise en garde de l’OMH qui menace de résilier le contrat des sociétés immobilières, jugées être trop en retard dans le délai de 45 jours.

La mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’habitat et d’urbanisme au profit des populations a conduit le Ministère en charge de ces questions à lancer en juillet dernier, un ambitieux programme de 20 000 logements sociaux à N’Tabacoro. Lequel lancement s’est effectué le jour de la remise des clés de 1552 logements sociaux de N’Tabacoro à leurs bénéficiaires. Faut-il le préciser, le programme ne bénéficiant pas de financement direct du gouvernement, donc basé sur un partenariat Public-Privé,  plusieurs promoteurs immobiliers ont manifesté leur intérêt d’y prendre part.

C’est dans cette dynamique qu’une convention de partenariat a été signée l’an dernier entre  l’Office Malien de l’Habitat, représentant le Ministère de l’Urbanisme et plusieurs promoteurs immobiliers. Signature au terme de laquelle, les promoteurs immobiliers se sont engagés à construire, à leurs propres frais, des logements décents et accessibles au plus grand nombre de Maliens sur une période de 12 mois. Quant au gouvernement, il rachète à son tour les logements entièrement construits et dont les sites ont été viabilisés, à travers l’Office Malien de l’Habitat afin de les distribuer aux demandeurs sous forme de prêt acquéreur et  location-vente.

Selon les clauses de la convention, les promoteurs ont convenu avec l’OMH d’être payés sur une période de quatre (4) ans après le rachat des logements. Mais aussi, tout promoteur immobilier qui ne sera pas en mesure de mettre en œuvre les dispositions pertinentes de ladite convention au bout de trois (3) mois, à savoir la construction significative du nombre de logements convenus, verra sa convention annulée et le titre foncier mis à sa disposition sera retiré.

Le hic qui fait tilt est qu’après plusieurs mois de la signature de la convention entre l’OMH et les promoteurs immobiliers, seulement 13 d’entre eux ont pu véritablement amorcer leurs chantiers. Il s’agit de : la SIFMA qui a en charge la réalisation de 1 100 logements, la SOPROMAC qui a 78 logements, Banga Immobilière qui a 650 logements, Komé immobilière qui a en charge 500 logements, Africa Invest avec 500 logements, Sanké Immobilière avec 418 logements, le Gourma  qui a en charge 100 logements, Jiangxi C.J.X, ALM Construction qui a en charge 100 logements, GECI : 223 logements, Sélection Immobilière : 310 logements, SACOGEC : 500 logements, Jumeau Immobilière : 1 200 logements, l’entreprise Traoré et Frère : 500 logements.

Excepté, ces sociétés immobilières, toutes les autres sont en retard. D’où la décision de l’Office Malien de l’Habitat (OMH) de les inviter à faire preuve de leur capacité de réalisation ou non des composantes du programme de logements sociaux  confié à eux par l’OMH à travers la signature d’une convention. Et ce dans un délai de 45 jours au risque de voir leur contrat résilié.

Lassina NIANGALY

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