Dramane Dembelé au sujet des 1552 logements de Tabacoro : «La caution et l’apport personnel sont faits pour pérenniser le programme»

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Dramane Dembélé - inacceptable
Dramane Dembélé

Etaient présents autour de l’invité du jour, Birama Fall, directeur de la publication «  Le Prétoire », Alexis Kalambry de « Les Echos » et Seydou Baba Traoré de l’Ortm. Le thème portait sur les nouveaux critères d’attributions des 1552 logements sociaux de Tabakoro et la problématique des constructions anarchiques.

Abordant  la question de l’apport personnel et la caution  jugés défavorables à certaines couches de la société, le Ministre Dramane Dembélé rappellera que le programme de logement social a commencé depuis les indépendances, s’est poursuivi avec tous les régimes. Selon lui, dans ce programme, le terrain est cédé gratuitement à l’acquéreur. « La caution et  l’apport personnel sont faits pour pouvoir pérenniser le programme. Car aujourd’hui l’Etat est le plus grand contributeur à l’effort de construction», a-t-il souligné. Et d’ajouter que le programme de 1552 logement de N’tabacoro a coûté 33 milliards à l’Etat. Il a expliqué que celui qui a besoin d’un logement social se prépare et s’organise. « Quelqu’un qui veut avoir une maison à Bamako et qui n’a pas pu épargner environ 240 000Francs, Je dis simplement que la personne n’est pas préparée pour avoir une maison. C’est un programme, il faut s’organiser en conséquence ». A la question du risque d’exclusion par avance des artisans et autres personnes sans revenus conséquents, il soutiendra que personne n’est exclu d’avance du programme. L’idée des logements sociaux fait appel à la solidarité nationale. Les gens d’une même famille peuvent s’organiser pour payer la caution de telle personne  et à tour de rôle. Au sujet des critères qui ont prévalu à la nomination des membres de la commission d’attribution,  le ministre expliquera que dans les programmes antérieurs, il n’y avait pas de cadre normatif. Mais un décret récent  a été adopté pour permettre au ministre de créer une entité où doivent siéger les représentants de toutes les couches socioprofessionnelles. Par ailleurs, il a rassuré que ceux qui ont eu à déposer  deux ou trois fois  ont de fortes  chances d’être parmi les récipiendaires.

Au sujet du choix de l’ex-maire de la Commune IV,  Issa Guindo, à la tête de la commission, il dira que c’est un choix de collaboration. « J’ai choisi un collaborateur selon des critères propres à moi. Dans l’imaginaire collectif, les gens disent beaucoup de choses sur les maires. A ma connaissance, il n’a pas été condamné. Il a sa réputation à défendre ». Par  rapport à ceux qui ont transformé leur concession, il a noté qu’il existe un cahier de charge. « Ceux qui ont transformé l’auront fait certainement de commun accord avec l’administration», a-t-il précisé.

Au sujet des dispositions prises par le département pour que le sinistre causé par l’inondation ne se reproduise plus, il fera savoir que depuis sa prise de fonction, c’est ce à quoi il s’est attelé. Selon lui, les collecteurs ont été curés en commune IV et VI pour parer à cette éventualité. Toutefois, il a  déploré  qu’en dépit des efforts consentis,  certaines personnes continuent à y déverser des ordures. Concernant les sanctions que le chef de l’Etat avait évoquées contre les maires fautifs suite à l’inondation, il dira que la procédure judicaire est en cours. Les résultats des enquêtes disponibles ont été transmis à la justice.

Boubacar SIDIBE

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