Depuis l’éclatement de la crise du nord en 2012, la vie est devenue pénible pour les guides touristiques à Bankass et même des commerçants qui tiraient leur épingle du jeu avec les touristes. Une situation qui n’a donné d’autres choix aux guides que de s’exiler. A Bankass comme dans beaucoup de villages Dogon, le tourisme faisait nourrir beaucoup de personnes. La crise qui a frappé le pays avec comme conséquences le départ des touristes a contribué à aggraver la situation économique dans ces zones.
C’est le désespoir total pour les guides dans le pays Dogon, selon Seydou Guindo. « Les guides broient du noir depuis le début de la crise. Certains de mes collègues, par désespoir, n’ont eu d’autres solutions que de prendre le chemin de l’exil. Et le commerce est moins florissant provoquant une crise économique dans la zone ».
A en croire ce guide désespéré, même le paiement des loyers de maison est devenu dur. « Pour joindre souvent les deux bouts, je demande 200 ou 100 euros à mes amis touristes, chose qui ne marche pas souvent », a-t-il affirmé. Pour Seydou Guindo, l’Etat malien doit tout faire pour trouver rapidement une solution. « La sécurité regagne le terrain peu à peu. Il revient aux autorités de rassurer les touristes pour leur retour dans la zone. Car le tourisme fait nourrir des milliers de personnes dans le pays Dogon. C’est un secteur porteur qui met au travail beaucoup de jeunes dans la localité ».
Drissa Togola, envoyé spécial à Koro et Bankass
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