En célébrant son deuxième anniversaire, le Collectif des demandeurs de logements sociaux (CDLS) adhère au principe du tirage au sort. Autrement dit attribuer le sort de tous les postulants à leur chance.
C’est la conclusion qu’a tiré finalement ce collectif après deux ans de combat en vue de satisfaire ses membres en termes de logements sociaux. Son président Moussa Touré l’a fait savoir le dimanche dernier lors d’une conférence de presse. Si l’objectif principal de son organisation demeure l’obtention des logements sociaux pour ses membres, mais force est de constater que le nombre de logements sociaux offerts par l’Etat sont en deçà de la moyenne des demandeurs. Après 2 ans d’existence le Collectif des demandeurs de logement sociaux CDLS est arrivé à cette conclusion à travers un bilan que l’association juge satisfaisant. Aux dires du président, le collectif a fait de bon résultat. Et comme acquis, il a cité la reconnaissance du collectif par les autorités du pays. Mais et surtout les nombreuses dénonciations faites par l’association sur la mauvaise attribution des logements sociaux que les autorités ont tenu compte pour améliorer la procédure d’attribution. Le président a par ailleurs assuré lors de cette conférence son engagement auprès du collectif dans le combat qu’il a toujours mené depuis sa création à savoir l’obtention de logements sociaux pour ses membres. «Nous nous battons pour que les conditions d’accès puissent être à la portée des Maliens à faible revenu », a-t-il dit.
Il faut dire que le combat du CDLS a permis de comprendre beaucoup de choses quant à l’attribution des logements sociaux. « Nous avons compris que beaucoup de gens ont bénéficié de logements sociaux alors qu’ils ne devraient pas les bénéficier ». Les logements sociaux sont réalisés dans le cadre d’un programme gouvernemental et vise à faciliter l’accès des couche à revenu faible », a-t-il noté.
Quant à l’attribution prochaine des 3000 logements sociaux aux populations, le collectif souhaite une concertation sur les stratégies d’attributions. « Nous souhaitons une concertation au niveau gouvernemental sur les stratégies de reprise des procédures d’attribution des 3 000 logements déjà terminés car, la méthode toujours en vigueur des années a montré ses limités et devenue sujet de polémique pour nos demandeurs », a laissé entendre M. Touré. Avant d’ajouter que son Collectif souhaite siéger dans la future commission d’attribution, conformément aux textes en la matière. Moussa Touré a affirmé afin le soutien du collectif à l’initiative du ministre Bathily pour le tirage au sort dans l’attribution des prochains logements sociaux.
Youssouf Coulibaly
Le tirage au sort dans l’attribution des logements sociaux ne sera pas une bonne chose, car les sociétés immobilières et les banques qui sont les partenaires stratégiques de l’état ne vont pas adhérer à ce mode d’attribution. Je propose que le nom logements sociaux change au profit du nom logements des maliens à faible revenu et que l’état se désengage au fuir à mesure en cédant la place aux privés. Pour prétendre obtenir un logement, la première condition est d’avoir un revenu pour rembourser le logement octroyé. Pour terminer, j’ai 03 propositions à faire à nos autorités:
1- Confier dans un premier temps, la construction des logements sociaux aux trois agences immobilières très expérimentées dans ce domaine à savoir: la SEMA-S.A, IFABACO et la SIFMA;
2- Fournir un cahier de charge comportant les aspects liés à la qualité des logements, au coût très abordable des logements et au délai de livraison des logements;
3- L’état doit contracter un crédit remboursable sur 05 ans de 300 Milliards de Fcfa auprès des 04 structures bancaires que sont: la BDM-S.A, la BMS-S.A, la BNDA et la Bank of Africa-Mali pour la réalisation de 50 000 logements sociaux à travers tout le Mali, dont 35 000 logements sociaux à Bamako et 15 000 logements sociaux dans les autres capitales régionales. Et les 50 000 personnes bénéficiaires de ces logements sociaux doivent contribuer à hauteur 675 Milliards de Fcfa sur 25 ans avec un coût mensuel du logement de 45 000 Fcfa et des maisons de type F5 Dalle avec toutes les commodités construites sur des terrains viabilisés d’un coût de 31 Millions de Fcfa par unité de logement. Avec cette option, l’état pourra soulager rapidement la population du coût exorbitant des maisons en location invivables avec très peu de commodités et sans fausses sceptiques à l’intérieur qui font que nos collecteurs sont tout le temps bouchés.
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