Ce qui a irrité d’autres habitants qui jurent de mettre fin à la vie du premier qui oserait y entamer des travaux.
Pour rappel: après l’attribution de ces logements sociaux par l’office malien de l’habitat, les bénéficiaires, dans l’unité, avaient décidé de mettre en place une association de développement des logements sociaux. Malheureusement, huit ans après son installation, le bureau mis en place n’a pu faire de compte-rendu. Alors, les populations qui ont vu l’espace être à l’époque désigné pour abriter le marché, ne comprennent pas pourquoi il est en train d’être morcelé pour des tierces personnes.
Pour ces populations opposées au morcèlement de l’espace, si toutefois son transformation en marché ne peut aboutir, pourquoi ne pas y creuser des puits, y installer des fontaines d’eau ou y baser des moulins ? Car à Attbougou, problèmes d’eau et besoins secondaires sont très récurrents.
Face aux interrogations et inquiétudes des riverains qui décident de ne pas baisser les bras, le topographe déployé par la mairie (selon lui-même) n’hésite pas à brandir son pistolet pour exprimer sa détermination à aller jusqu’au bout de sa mission. Pour qui roule-t-il au juste ce fougueux et violent topographe ?
En fait, tout ce risque de bain de sang est causé par cet espace autrefois prévu pour abriter le marché de la cité. Et « en ce qui concerne les logements sociaux, il ne revient pas à la mairie d’en décider, explique un habitant, mais plutôt à l’office malien de l’habitat créé pour la cause. »
Faux !, rétorque le responsable de la mairie contacté. M. Koné, premier adjoint du maire, joint par téléphone, explique que cet espace était justement prévu pour abriter le marché de la cité. Mais qu’actuellement, la mairie se trouve dans un processus de réaménagement de tous les marchés de la capitale relevant de sa circonscription. Ce programme de réaménagement concerne non seulement Attbougou, mais aussi Missabougou et plusieurs quartiers de Bamako. Attbougou 501 ne fait-il donc pas partie de Bamako ?, s’interroge un cadre de la mairie.
Bizarrement, le Directeur de l’office malien de l’habitat que nous avons contacté, nie toute implication dans cette affaire. Mieux, il affirme que son office n’est au courant d’aucun projet de morcèlement en ces lieux.
Il nous revient aussi que la totalité des portions de terre calfeutrées dans les périmètres des logements sociaux ne relèvent plus des biens des collectivités, notamment des mairies. Ce qui est balayé du revers de la main du côté de la mairie qui fulmine qu’elle n’a rien n’a eu gagner. Car ce n’est qu’un réaménagement pour le bien être des habitants eux-mêmes.
Par contre, à Attbougou, les révoltés contre cette initiative persiflent que si c’est pour leur bien être, il leur revient d’en décider. Vivant dans une cité aussi étranglée, ils n’ont d’autre point de respiration que cet espace, ont-ils avancé en amont. Alors, pourquoi veut-on coûte que coûte nous empêcher de respirer ?, s’interrogent-ils désespérément.
En tout cas, la mairie de la commune VI est indexée dans cette affaire. Malgré tout, en attendant, rien ne prouve la mauvaise volonté de la mairie qui, d’un moment à l’autre doit s’expliquer et approcher les deux parties en conflit pour des fins de concertations sur ce problème foncier à haut risque. Car tant que les populations se retrouvent opposées sur l’initiative, ni l’Etat, ni la mairie, encore moins l’OMH ne peut y imposer sa loi au détriment d’une partie. Le risque vaudrait un affrontement entre habitants dont l’issue ne peut être que regrettable pour ceux qui auront à endosser la responsabilité devant les tribunaux.
IMT
Tjours les mêmes
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