Les Maliens ont massivement postulé à l’opération cession directe des logements. Selon des sources dignes de foi, contre toute attente, l’Office malien de l’habitat (OMH) a enregistré plus de 1000 offres d’achat.
Le taux d’endettement de l’Office malien de l’habitat (OMH) est de 288 milliards de F CFA. Pour y faire face, les ministères chargés des Finances et de l’Habitat, l’OMH et le pool bancaire (représenté par la BMS) ont élaboré un plan de restructuration de la dette de l’OMH.
La convention de restructuration de la dette signée entre les parties prévoit, entre autres mesures, la cession directe au prix coûtant du restant du programme des 12 566 logements en ce qui concerne Bamako. C’est ce qui explique l’opération cession directe pour laquelle le dépôt des dossiers a pris fin vendredi 9 août 2024.
Sur les réseaux, des textes ont fusé, condamnant cette opération, malgré les explications de la direction générale de l’OMH. Compte tenu du grand engouement qu’a suscité la cession directe des logements, la question qui taraude les esprits est celle relative au sort réservé aux postulants qui ne seront pas retenus lors du dépouillement de cette cession.
Promenant nos radars, des sources proches du dossier, contactées par nos soins, indiquent qu’au fur et à mesure que des logements seront réceptionnés dans le programme des 12 566, de nouvelles attributions se feront sur la base des personnes ayant déjà postulé.
Toutefois, à en croire toujours nos sources, la possibilité reste toujours ouverte aux postulants dont les candidatures se révéleront infructueuses de pouvoir retirer leur apport personnel auprès de leurs banques respectives. Aux dires d’un postulant que nous avons rencontré, “la confiance et l’intérêt manifestés pour la présente opération sont des signes que le besoin de logement est réel dans notre pays”. Et d’ajouter : “En vérité, le coût de ces logements reste au-dessus du revenu du Malien moyen”.
Pour autant, notre interlocuteur se veut serein car, affirme-t-il, “nous osons espérer que le programme classique des logements sociaux reprendra de plus bel dans un avenir proche”.
Sibiri Sangaré