Attribution frauduleuse des logements sociaux : Où en est le gouvernement avec les enquêtes ?

3

Jamais dans l’histoire du Mali, une attribution des logements sociaux n’a été aussi frauduleuse. Face à la vague de contestations et de critiques, les autorités ont ouvert une enquête après avoir suspendu le processus d’attribution et dissout la Commission de distribution. Où en sommes-nous avec les enquêtes ?  Pourquoi mettre en place une nouvelle commission sans faire la lumière sur cette rocambolesque attribution ?

Quelques jours après la publication de la liste définitive des bénéficiaires de la deuxième tranche des logements sociaux, contestée et avec un odeur de favoritisme, le président de la transition, chef de l’Etat, colonel Assimi Goïta, avait ordonné la suspension des opérations d’attribution desdits logements et demandé l’ouverture d’une enquête en vue d’identifier les vrais auteurs de ce « crise ».

A la surprise de tous, le ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territorial et de la Population a publié le 4 mars 2022 la liste d’une nouvelle commission d’attribution des logements sociaux, sans faire la lumière sur cette rocambolesque attribution de logements sociaux.

A l’heure du Mali Koura, doit-on laisser les auteurs impunis ? Ou bien toutes les autorités ont trouvé leur part de quota ? Telles sont entre autres les questions que se posent beaucoup de Maliens pour être éclairés sur cette affaire. Car depuis l’annonce de l’ouverture de l’enquête par le chef de l’Etat, aucun résultat n’a encore été communiqué au peuple malien.

Mais souvent, on se demande si la justice elle-même peut sévir contre les auteurs de cet acte. La gouvernance vertueuse promise par les autorités est-elle devenue un slogan creux ? Et pourtant, les auteurs sont connus de tous. Mais à quand les premières sanctions ?

Oui, les auteurs sont connus de tous. Car la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est la condition dans laquelle certains bénéficiaires, membres du M5-RFP du Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga, ont retrouvé leurs noms sur la liste des bénéficiaires.

La seule chose que les autorités de la transition ont trouvé à faire, c’est la création d’une nouvelle commission d’attribution des logements sociaux, dirigée par Mme Kouyaté Fadima Sininta, représentante du ministère de l’Habitat. Cette commission est composée des représentants des départements ministériels

Il s’agit notamment du ministre en charge des Droits de l’homme ; de l’Administration territoriale ; de la Sécurité intérieure ; des Finances ; du Développement social ; de la Fonction publique ; des Maliens de l’extérieur ; de la Famille.

L’impunité a-t- elle de beaux jours devant elle au Mali ? La refondation ne doit-t-elle pas commencer par cette attribution qui n’est nullement différente des précédentes ? En tout cas, le peuple malien doit exiger des comptes à  leurs autorités dans cette affaire. Quid de ceux qui ont l’ont obtenu dans les règles de l’art.

Mis ensemble, ces actes posés par le département en charge de l’Urbanisme et de l’Habitat, alors que les populations veulent voir clair dans cette affaire, relèguent au second plan l’enquête diligentée par le Président de la Transition. Au département, il semblerait que les conclusions qui sortiront de cette enquête n’apporteront pas de changement dans le dossier.

Adama DAO

 

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Government could apply practical Greater Good approach to this condition please rearrange plus reevaluate this eligible for housing.
    Please make at least 30 percent of housing available to families of soldiers who was murdered at war in Mali war against terrorists? To do right is right. Malian government could not get more right above treating family of our dead soldiers right.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

    • 𝔹0ℕJ0𝕌ℜ

      PR€$ D€ 250 AN$ D€ RAT¢AILL€$_0¢¢ID€NTAL€$

      A$$€Z

  2. Si vous croyez qu’à coup de slogans politiciens qu’on va changer quelques choses en profondeur on se trompe , la lutte contre la corruption , des conflits d’intérêts spéculatifs passent nécessairement par une justice émancipée totalement libre , on peut dire vraiment que c’est le cas ? , j’en doute ! Le cas malheureux même de notre ancien premier ministre sbm est devant nous pour mieux réfléchir , placé en détention dans le cadre procédure judiciaire la protection de sa situation sanitaire pouvait être légitimement défendue comme tout justiciable par la même justice . Il ne fait aucun doute que là on touche la limite d’un système judiciaire inféodé viscéralement au pouvoir exécutif , le cynisme d’irresponsabilité du gouvernement choguel veut la mort politique de certains acteurs des événements de 1991 allant même à fustiger la démocratie , en voulant tuer politiquement d’une certaine manière, le tragique de la mort physique peut être au rendez-vous ! De passage je n’oublie pas la judiciarisation du cas très discutable de Omar Marico ! . Avec slogans faciles du tous pourris sans discernement , les maliens sont entrain tout simplement d’amoindrir sa capacité du débat politique démocratique de leur pays .

Comments are closed.