L’attribution de la 2e tranche des 12 566 logements sociaux de Bamako a fait couler beaucoup d’encre et de salive. En effet, après la publication de la liste additive des bénéficiaires, les contestations et les protestations n’ont pas tardé. Ceux qui n’ont pas vu leurs noms sur la liste n’ont pas tardé à crier au scandale, au favoritisme dans cette attribution. Face aux différentes réactions, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, Bréhima Kamena, a pris la décision de suspendre le processus d’attribution, de dissoudre la commission d’attribution et de prendre le dossier en main afin de procéder aux vérifications nécessaires.
Quand le scandale de l’attribution et la publication de la liste additive des bénéficiaires de la 2e tranche des 12 566 logements sociaux de Bamako a éclaté, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, Bréhima Kamena a décidé de tout mettre en œuvre pour tirer au clair cette affaire qui a failli ternir l’image des autorités de la Transition. Ainsi, dans un communiqué signé le 15 février 2022, le ministre a pris la décision de suspendre le processus d’attribution des logements, de dissoudre la commission d’attribution. Cette décision était salvatrice pour la simple raison que nombre de nos compatriotes ont soif de la justice, du traitement équitable entre les Maliens après le renversement du régime d’IBK. Cependant même s’il y a eu des anomalies sur la liste, certains ont saisi cette opportunité pour régler leurs comptes avec le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, le ministre de l’Urbanisme Bréhima Kamena avec pour objectif de discréditer la Transition. Selon nos informations, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga n’a jamais souhaité que ses fils soient sur la liste des bénéficiaires. “Même si tel est le cas étant en location, ils n’en n’ont pas droit ?” s’interroge un proche collaborateur du Premier ministre. D’ailleurs pour un autre le fait que les noms des enfants du Premier ministre se retrouvent dans le lot témoigne à suffisance que leur père ne s’est pas enrichi, car ajoute-t-il, ils n’allaient pas envier des logements pour les revenus modestes.
Quant au ministre de l’Urbanisme et de l’habitat Bréhima Kamena, certains de ses collaborateurs trouvent qu’il a été victime de sa bonne foi. “Le ministre Kamena à sa prise de fonction a été l’objet de toute sorte de pression pour dissoudre la commission, il a refusé. Certains voulaient aussi que des gens puissent postuler pour cette seconde tranche, il a dit niet en affirmant qu’il y a une liste d’attente. Comment peut-on mettre en doute sa sincérité quant à la transparence du processus”, demande notre interlocuteur qui réfute toute présence du nom du fils du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat et celui de l’ancien ministre Me Mountaga Tall sur la liste. Avant de poursuivre que leur chef est un cadre dont la sincérité et l’intégrité ne peuvent être mise en cause dans cette affaire.
“C’est un cadre valable qui a formé de milliers d’étudiant et continue de les encadrer même étant dans le gouvernement. A l’international, ses services sont sollicités comme c’est le cas avec la Cédéao”, rappelle notre source affirmant que sous l’autorité du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta et du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, le ministre est déjà à pied d’œuvre pour que toute la lumière soit faite dans cette affaire et que ces logements reviennent aux vrais bénéficiaires car des premières enquêtes il ressort que certains ont leurs noms sur la liste mais n’ont jamais un récépissé d’indentification. Kassoum Théra