Lettre ouverte au président par l’association des personnes vivant au VIH au Mali : Les responsables de la santé s’expliquent

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Le samedi 4 juin le ministère de la santé a organisé une conférence de presse à son siège pour édifier l’opinion suite à une lettre ouverte adressée au président IBK, aux personnes vivant avec le VIH/SIDA et Association de bénéficiaires au Mali, sur leur conditions de traitement, qui semblent  être une fausse alerte selon les responsables en charge de lutte contre le SIDA. C’était en présence du directeur national de la santé, Dr. Maman Koumaré, le directeur adjoint de la cellule sectorielle de lutte contre le Sida, Dr. OMANE Dembélé, le chargé de communication du ministère de la santé, M. Famakan Coulibaly et des invités.

 

La lettre en question fut adressée au Président IBK le 12 mai dernier. Dans son contenu, le Réseau des personnes vivant avec le VIH  soulignaient  que depuis la fin de l’année 2014, les séropositifs n’ont plus accès au bilan biométrique, qui reste le seul moyen de contrôler leur état de santé. Par conséquent ce problème est lié au non disponibilité du CD4 et l’appareil en charge virale (TaqMan AmpliPrep) précisément à l’INRSP de Bamako, à l’Hôpital Gabriel Touré, à l’Hôpital de Kayes, dans la région de Sikasso, précisément à Yanfolila et à Yorosso due à la négligence financière de l’Etat par rapport à l’entretien des équipements.

Selon les conférenciers, cette lettre adressé au président est une fausse alerte, dans la mesure ou  le Mali a  toujours pris des dispositions nécessaires dans le cadre de  la lutte contre le VIH/SIDA. Cela s’explique par l’engagement du Président IBK, l’intensification des  actions de prévention et de traitement du VIH et du SIDA, l’accès au bilan de suivi biologique des personnes vivant avec le VIH(PVVIH) et la maintenance des équipements de suivi biologique des personnes vivant avec le VIH.

En guise de rappel, l’engagement du Président IBK s’est matérialisé à travers son intervention en septembre 2015 à la 70e session des nations unies au nom des chefs d’Etat Africain pour l’élimination du VIH d’ici 2030, son engagement pour l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH, en plus du fait qu’il préside chaque année la session du haut conseil national de lutte contre le SIDA.

Les conférenciers diront que le Mali dispose d’un cadre stratégique national de lutte contre le VIH et le Sida couvrant la période 2013-2017. Cela dit, 92 sites de traitement Antirétroviral (ARV),  446 sites de prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME), 386 sites de conseils et de dépistage volontaire du VIH (CDV) étaient fonctionnels au «31 décembre 2015. Pour eux ce cadre national de lutte contre le SIDA, a permis d’assurer le suivi de 34 974 patients sous ARV dont 2 667 enfants.

Parlant du suivi biologique de personnes vivantes avec le VIH, le Mali dispose de 63 Facscount pour le comptage de lymphocytes TCD4 avec une moyenne de 7 appareils par régions et 8 pareils M2000RT pour la mesure de la charge virale. S’ajoutent les  deux appareils de Cobas Taqman pour la PCR ADN à l’institut national de recherche en santé publique (INRSP) dans le cadre  du diagnostic précoce du VIH chez les enfants nés de mères séropositive.

Les dispositions prises ont permis l’augmentation de comptage de CD4 réalisé de 15 331 en 2014 à 17 576 en 2016 soit 15% ; l’augmentation du nombre de charge virale réalisé de 5 907 en 2014 à 7 418 en 2015 soit 26% et au trimestre 2016, 4 854 et 1 398 charges virales on été réalisés, ont déclaré les conférenciers. Pour le suivi biométrique de personnes vivant avec le VIH, un montant de 165 357 500 FCFA a été mobilisé par l’état en 2015 pour l’achat des équipements et réactifs et une mission de supervision a été conduite en 2015 par la cellule sectorielle de lutte contre le sida avec l’accompagnement du réseau malien des personnes vivant avec le VIH.

Bissidi Simpara

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