Lettre ouverte au Président de la République du Mali : Excellence Monsieur Le Président de la République

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Permettez-moi de vous souhaiter prompt rétablissement après quelques jours d’hospitalisation hors des frontières du Mali. En effet, votre départ improvisé se justifiait par un cas de force majeur qui vous a valu une opération chirurgicale en France.

Notre pays a besoin de vous en ces moments difficiles que traverse l’histoire du Mali. Le Mali a plus que besoin de son Président en bonne santé physique seul garant de l’autorité pour faire face aux nombreux défis à relever qui pointent jour après jour à l’horizon.

Excellence Monsieur Le Président,

Pendant votre absence, l’AEEM comme à son habitude les dernières décennies a fait preuve d’immaturité citoyenne pour une raison qui n’en valait pas la peine. Le motif n’est autre que le changement de l’instance dirigeante qu’est le bureau de coordination nationale. De nos jours, deux listes de bureaux se livrent à un duel sans merci. La première liste est conduite par Ibrahima TRAORE étudiant à l’IPR/IFRA de Katibougou en section production de viande. Quand à la seconde, elle est sous la houlette d’Abdoul Salam TOGOLA dit Wily étudiant à l’INFTS de Bamako. Cette rude concurrence a sérieusement perturbé la quiétude au sein des établissements scolaires de tous genres et altéré l’image de l’AEEM.

Excellence Monsieur Le Président,

Depuis quelques jours la ville de Bamako notamment les abords de nombreuses écoles sont devenus des champs de batailles des deux tendances. Wily et ses hommes de main s’illustrent par la violence au quotidien. Dans le quartier de Medina Coura, le vendredi 22 Avril 2016 aux environs de 10H00, la population a été témoin de tirs de fusils artisanaux par ce biais. A cette occasion, deux voitures stationnées devant le domicile de leurs propriétaires furent dégradées à un pas de l’ECICA. Encore de nos jours les preuves sont là et palpables. Cette bande de désœuvrés circule en pleine journée avec armes à feux et des machettes au vu et au su de tout le monde. Grâce à cette méthode de défoulement barbare le jeune Mamadou DRAMERA, élève de la 11 ème année au lycée Sacré Cœur de Baco-Djicoroni a perdu la vie en se faisant renversé par une voiture car ayant subit des violences à l’école occasionnées par la bande à Wily qui se croit au dessus de la loi. Ces violences continuelles ont fini par générer la grève des professeurs de la Faculté d’Histoire et de Géographie pour des raisons liées à l’insécurité en milieu universitaire.

Excellence Monsieur Le Président de la République,

Les hommes politiques ont la main mise sur l’AEEM depuis fort longtemps et manipulent ceux-ci comme bon leur semble. L’heure est arrivée de tirer les leçons et les enseignements afin d’agir avec fermeté. Ce qui me parait inadmissible ces derniers temps est l’immixtion de l’honorable Moussa TIMBINE élu en commune V du district de Bamako dans ces démêlés qui ne le concerne ni de près ni de loin. En son rang et qualité il aurait du faire preuve de réserve. Nous pensons que sa mission se localise sur un autre terrain certainement dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale à Bagadadji que de s’infiltrer dans une lutte perdu d’avance qui n’est pas de son ressort.

Excellence Monsieur Le Président de la République,

Par son acte, le député a dépassé les limites. Par son agissement Moussa TIMBINE participe activement à troubler l’ordre publique déjà bien fragilisé par la crise du nord. Au lieu d’amener les élèves et les étudiants du Mali vers un dénouement heureux il contribue à semer le trouble. Comprenez-moi Monsieur Le Président, que l’honorable est en partie responsable de la détérioration actuelle dans la sphère scolaire. A travers sa faute grave, je ne doute pas de votre sens élevé du pouvoir de mettre de l’ordre dans les actions de l’honorable. Je sais par ailleurs tout que vous détenez les capacités requises pour le faire sans affectif aucun.

Encore une fois, Excellence Monsieur Le Président je vous souhaite bon rétablissement pour que vive l’école malienne dans la sérénité à l’approche de la fin d’année scolaire, veille de nos examens de fin d’année.

Karim TRAORE, étudiant à l’IPR de Katibougou

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