Pour une première fois que le Parti tranche dans le nif, sans conciliabule au départ, sans guerre de tranchées, fut le cas de la lettre ouverte que le secrétaire politique du Parti a envoyé à l’ex-première dame Adam BA KONARE l’une des présidentes d’honneur du Parti. L’intéressé a été sommé d’écrire non seulement une lettre d’excuse, mais à aller en personne pour présenter ses excuses. Le peuple ADEMA et le Comité Exécutif ont senti dans cette lettre une revanche que voulait prendre le secrétaire politique contre l’ancien Président Alpha Oumar KONARE qui a eu 1994 à éjecter leur mentor en la personne de Feu Mamadou Lamine TRAORE de la Direction du Parti. Toute chose qui est à la base de la création du Parti MIRIA. Pendant 10 ans, Mamadou Lamine TRAORE et son groupe sont restés dans des difficultés terribles socialement et financièrement. A la faveur du retour de certains membres fondateurs du RPM, le Parti du Président IBK, à l’ADEMA une dizaine de membres du MIRIA ont vite fait de s’engouffrer par la brèche ouverte. Parmi donc, ses revenants, il y avait Tiémoko SANGARE actuel Président de l’ADEMA qui s’oppose aujourd’hui à la présentation par le Parti d’un candidat à l’interne, Adama T. DIARRA, actuel secrétaire politique du Parti, qui jure de bloquer par tous les moyens, une candidature interne au Parti, Nana Sanan etc…
Réhabilité dans l’honneur et la dignité, ces migrants ont vite oublié que c’est le parti qui a fait d’eux des ministres dans plusieurs gouvernements successifs depuis ATT jusqu’au Président IBK. Rappelons que durant dix ans, le MIRIA n’a présenté aucun candidat à l’élection présidentielle. Il n’avait ni conseillers de cercle, ni députés, ni conseillers du Haut Conseil des Collectivités, ni Ministre, excepté le mentor lui-même, donc en fait un parti mort-né. Ces migrants du MIRIA veulent-ils faire la même chose à l’ADEMA, c’est-à-dire transformer l’ADEMA en passager clandestin ?
Si le président du Parti, le 1er Vice-président, le 4ème Vice-président, le 7ème Vice-président, le 12ème Vice-président, le 1er et 2ème secrétaire généraux, le secrétaire politique, le premier secrétaire administratif et tant d’autres membres du Comité Exécutif, décident d’outrepasser les consignes de la 15ème conférence nationale au bénéfice d’une soit disante retraite à huit clos pour décider à la place des militants duments mandatés par la base et leurs structures, où veulent-ils amener le Parti après les élections de 2018 ? Mais nous constatons que tous ces responsables ont le pantalon troué et ne peuvent pas monter à l’arbre de la transparence. Ce que les migrants doivent comprendre c’est qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. C’est le poids politique obtenu à la suite des élections que peut nous positionner dans les institutions du pays, mais pas par la volonté d’un seul homme fût-il le Président de la République. Adam BA KONARE a toujours donné sa contribution aux femmes candidates à chaque élection législative. Le contexte actuel de la gouvernance d’IBK tend plus vers la déception du peuple, que le bonheur du peuple. Son bilan est très négatif et nous ne sommes pas sûrs que d’ici la fin de son mandat, qu’il tende vers la positivité, surtout qu’IBK veut empêcher son peuple de décider de son avenir. Pour mettre fin, à toute velléité les sections sont déterminées à convoquer un congrès extraordinaire dans les mois à venir. Si cela n’arrive pas à se faire, elles vont décider pour qui voter à l’élection présidentielle de 2018. Les militants pensent à un jeune type Macron qui a déjà le soutien de plusieurs présidents de la sous-région. Pour éviter une autre cassure du parti, les membres des commissions centrales doivent se mobiliser contre tout marchandage par rapport à une candidature interne du Parti.
Ivette GUINDO