Lettre ouverte au Président ATT
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Monsieur le Président et cher ami,
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A la veille du 1825è jour de votre contrat finissant et à l’aube des autres 1825 jours d’engagement renouvelé avec le peuple Malien, je me dois ; comme il sied à tout ami, de vous adresser quelques observations sur le temps.
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En effet, il est temps, Monsieur le Président, d’attirer votre attention sur le temps.
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– Ce temps qui nous paraît être l’ennemi indiqué alors qu’il demeure notre principal allié et notre fidèle et constant avertisseur de tout temps.
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– Ce temps que nous croyons infini et toujours à disposition ;
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– Ce temps pourtant insaisissable et fugace nous enseigne tout le temps de l’aube au crépuscule qu’il est, comme nous, éphémère et limité ;
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– Ce temps propice à tous les politiciens alimentaires et «amis» opportunistes insatiables prédateurs invétérés de tous bords, prêts à tirer sur tout ce qui bouge pour un strapontin ;
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– Ce temps où l’ego envahissant et ravageur conduit à la négation de l’ESSENTIEL : le MALI.
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– Ce temps des youyous et des bisous où tout est beau, tout est doux, tout est à mort le pays ; pardon amour pour le pays.
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Vous ne devez rien à personne et à aucun groupement ; mais vous devez tout au Mali. Alors M. le Président de tous les Maliens, vous avez besoin d’aller vite, très vite, tout de suite à l’ESSENTIEL : le MALI. Ce Mali qui vaut tous les sacrifices à commencer par le choix des cadres patriotes et compétents, sachant ce qu’est l’honneur et acceptant de se soumettre à la rigueur des appels d’offres à candidature aux différents postes de direction avec des critères pointus de moralité.
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Le Mali est un vieil arbre qui a besoin de recépage pour sa survie et non de vaines secousses ; et vous êtes capable de cette mission. C’est pourquoi vous avez réuni autant de suffrages sur votre candidature plus pour vos faits que pour votre personne.
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– C’est le temps de saisir que vous avez besoin de chaque Malien plus que chaque Malien n’a besoin de vous. C’est votre choix d’être président qui vous l’impose. L’espoir est si grand qu’il faut éviter que la déception soit apocalyptique.
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Les victimes de détournements, d’injustice et d’abus de pouvoir, chrono en main, vous disent : ATT, Prêt ! Partez !
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Du travail, vous en avez fait de beau et d’utile ; mais du travail il en reste beaucoup. Comme dirait le penseur, l’homme ne doit se complaire dans la satisfaction de ce qu’il a. Il s’accomplit dans la réalisation des efforts de tous les jours.
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– Comme vous, je n’ai pas d’amis, mais je suis l’ami de tous les innocents.
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– Comme vous, je n’ai pas d’amis, mais je suis l’ami de tous ceux qui aiment mon pays.
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– Comme vous, je n’ai pas d’amis, mais je suis l’ami de tous ceux qui aiment leur pays.
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– Comme vous, je n’ai pas d’amis, mais je suis l’ami de tous ceux qui aiment le travail bien fait dans l’honneur, la vérité et la justice.
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Bon vent Monsieur le Président et cher ami.
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Boubacar CAMARA
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Président de Générations ATT de Koutiala
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