Nous avons reçu de M. Bernard Hunkeler le message qui suit ””Bonjour, ce message s”adresse à Saouti et Chahana : ””je suis vraiment étonné que vous puissiez vous vanter d”avoir attiré des lecteurs sur votre site avec une fausse nouvelle et encore une fois en première page…. Je croyais les journalistes de L”Indépendant plus sérieux et plus professionnels. Ce que vous venez de faire est la négation même du métier de journaliste.””rn
Bernard Hunkeler, un Français qui ne sait pas lire le français et veut donner des leçons de journalisme
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Nous vous proposons, en seconde publication, l”article qualifié de ””fausse nouvelle”” par Bernard Hunkeler. Il a été inséré à la Une de notre édition n° 1713 du 9 mai 2007.
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””La rumeur circule avec insistance depuis plusieurs jours: surpris par l”ampleur et la pugnacité de l”opposition face à son éventuelle victoire au premier tour de l”élection présidentielle du 29 avril, le président candidat, Amadou Toumani Touré aurait été victime d”une grave crise. Conséquence: il aurait été évacué avec célérité sur l”hôpital parisien du Val de Grace. Certaines sources affirment que l”évacuation a eu lieu dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 mai. Contacté par nos soins, un membre de la Cellule de communication de la présidence de la République dit avoir été informé de cette rumeur dans la journée du lundi par un autre confrère. Il ne nous en a pas dit plus.
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Toujours du côté de Koulouba, certains proches collaborateurs du président sortant s”évertuent à faire croire qu”il se porte bien, qu”il n”a aucun ennui de santé et qu”il attend dans la sérénité la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle. Un député de l”ADP nous a également confié que le président est en bonne santé et qu”il a même eu une conversation téléphonique avec lui dans la journée du lundi.
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Chose curieuse toutefois, le président ATT n”a fait aucune apparition publique depuis la proclamation des résultats provisoires par le Général ministre Kafougouna Koné. Toute chose qui alimente la rumeur publique sur le mauvais état de santé du locataire de Koulouba. La meilleure façon de démentir une telle rumeur est une apparition publique de la personne concernée.
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En tout état de cause, nous présentons nos vœux de prompt rétablissement au président ATT au cas où sa maladie serait avérée.””
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M. Bernard Hunkeler, pour ceux qui ne le savent pas – ils ne perdent pas grand-chose – est le deuxième conseiller de l”ambassade de France au Mali, chargé des relations avec la presse.
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Voilà un homme qui, assurément, ne sait pas lire le français. Ce qui est paradoxal et inacceptable non pas au regard de son statut de Français – l”illettrisme existe aussi chez nos ancêtres les Gaulois – mais compte tenu du rang qu”il occupe au sein de la représentation diplomatique de son pays au Mali.
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En effet, rien dans l”article ci-dessus n”autorise à écrire que l”on se trouve en face d”une ””fausse nouvelle””. Ni le titre où le conditionnel est bien mis en évidence (aurait été) – mais sans doute M. Hunkeler n”a-t-il pas suffisamment étudié Vaugelas pour se retrouver dans la morphologie de la langue française – ni le corps du texte où toutes les précautions d”usage ont été prises, toutes les règles de traitement d”un article scrupuleusement respectées, en parfait accord, voire en symbiose, avec la déontologie qui régit notre profession.
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Pour preuves, nous avons procédé au recoupement de ””l”info”” auprès de la Cellule de Communication de la Présidence de la République où un confrère journaliste nous a dit ””avoir été informé de cette rumeur dans la journée du lundi par un autre confrère””. Avant d”ajouter ne pas en savoir plus. La citation figure dans le texte. D”autres proches collaborateurs de ATT, approchés par nos soins, ont affirmé que ””le président n”a aucun ennui de santé et qu”il attend dans la sérénité la proclamation des résultats définitifs (de l”élection du 29 avril 2007) par la Cour Constitutionnelle.””
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Cette citation figure aussi dans le texte.
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Nous avons enfin fait réagir des personnalités que nous savons proches du Président ATT. L”une d”elles, membre influent de l”ADP qui soutient la candidature de ATT à l”élection présidentielle du 29 avril 2007, nous a confié que ””le président est en bonne santé et qu”il a même eu une conversation téléphonique avec lui dans la journée du lundi””. Cette citation aussi se trouve dans le texte. Au total, pour quelqu”un qui sait lire le français, la tonalité d”ensemble de l”article tend à infirmer la rumeur sur sa maladie et son évacuation sur la France.
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La démarche suivie par l”auteur de l”article, qui consiste à recouper l”information auprès de plusieurs sources, surtout celles acquises à ATT, témoigne de son professionnalisme, de son honnêteté, de son sens éthique.
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Il faut donc être frappé de crétinisme aigu, d”idiotie congénitale, d”une stupidité à front de bœuf et d”une ignorance crasse des choses de la profession de journalisme comme Bernard Hunkeler pour croire, un seul instant, qu”il y a ””fausse nouvelle”” et ””manque de sérieux et de professionnalisme”” chez l”auteur.
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Si quelqu”un a manqué de sérieux, c”est bien M Bernard Hunkeler, deuxième conseiller à l”ambassade de France au Mali. Pour le professionnalisme, il devrait se renseigner un peu mieux sur notre compte. Il éviterait ainsi de débiter des sottises et de se couvrir de ridicule. Pour notre part, nous restons sereins car, comme dit l”adage ””la bave du crapaud ne peut atteindre l”aigle dans son envol””. Ici, le crapaud c”est, bien-sûr, Bernard Hunkeler.
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Voyons, maintenant, ce qui a pu pousser ce personnage à nous insulter. Un grand nombre de Maliens ont exprimé par téléphone et par mail leurs sentiments, sans atteindre cet extrême, qui ne sied pas aux gens de bonne éducation – Bernard, évidemment, ne fait pas partie des gens bien éduqués -.
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Le deuxième conseiller de l”ambassade de France au Mali serait-il plus royaliste que le roi ? Aimerait-il le président ATT davantage que les Maliens eux-mêmes ? On sait qu”il est un habitué des couloirs du palais et des officines qui y sont rattachées. Lorsque Seydou Cissouma, le Directeur de la communication présidentielle, nous a contactés pour nous dire que ””le président n”est pas malade et n”a pas été évacué sur l”hôpital parisien du Val de Grâce””, nous lui avons demandé de mettre ses propos par écrit, dans un communiqué, que nous publierions volontiers. Il a refusé, arguant que pour lui, ””la santé du président ATT n”est pas matière à spéculation””. C”est par souci de ne pas le mettre en difficulté avec son employeur de Président que nous nous étions abstenus de révéler ce détail.
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Bernard Hunkeler a-t-il été entrepris par Koulouba pour exécuter le besogne que les proches du Président ont eux-mêmes rechigné à faire ? Il n”est pas interdit de le penser.
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A supposer que ce soit le Val De Grace qui ait souhaité un démenti ou un éclaircissement, par l”ambassade de France interposée, ou que ce soit l”ambassade elle-même qui ait pris pareille initiative, il y avait un moyen classique de régler l”affaire : un communiqué rédigé dans les règles de l”art, que nous nous serions fait l”obligation de publier, conformément à la loi régissant notre profession et à la pratique universelle.
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Mais au lieu de cela, Bernard Hunkeler a préféré l”insulte, l”invective, la condescendance. Là, il fait fausse route : le diplomate étranger capable de dicter des ordres à L”Indépendant n”est pas encore né. Il ne s”appelle surtout pas Bernard Hunkeler.
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Dernière chose que le conseiller de l”ambassade de France nous reproche : nous nous serions ””vantés d”avoir attiré des lecteurs sur (notre) site avec une fausse nouvelle…””.
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Non, Bernard. Nous ne nous sommes pas vantés. Nous avons constaté.
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Dans la langue de Molière, ce sont deux choses différentes. Tiens, au dernier relevé, effectué le vendredi 11 mai, ce ne sont plus 3 040 personnes qui ont visité notre site, mais 3 777.
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Cet intérêt du public pour L”Indépendant vous rend malade ? Nous sommes désolés de vous causer tant de peine, mais comprenons nous bien : le Mali est un pays de vieille civilisation, jaloux de son indépendance, surtout dans le domaine de la presse. Nous n”aimons pas les étrangers qui viennent nous dire ce qu”il faut faire, ce qu”il ne faut pas faire, et de quelle manière il faut ou il ne faut pas s”y prendre. Si vous n”êtes pas capable de respecter cette indépendance de la presse malienne, alors rentrez chez vous, en France, M. Bernard.
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Je me ferai un plaisir de répondre à votre prochain courrier, M. Bernard.
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Saouti Haïdara
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Directeur de Publication
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