“Zone de sécurité” : La CMA défie la Minusma

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 CMA NegociationLa Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) demande à la Minusma de lever sa “zone de sécurité” autour de la ville de Kidal. “Ce cordon de sécurité, non seulement il ne peut pas assurer la sécurité des populations de l’Azawad sur l’ensemble du territoire, mais en plus il peut pousser les milices à penser que nos forces sont désormais cantonnées dans un rayon de 20 kilomètres à l’intérieur de la ville de Kidal pour essayer d’avancer davantage”, déclare mercredi l’un de ses porte-paroles, Mossa Ag Attaher qui ajoute : “ce que nous déplorons, c’est que ce cordon de sécurité en réalité il aurait dû être mis en place bien avant et au-delà de la région de Kidal. Malheureusement, ça n’a pas été fait et ce n’est pas aujourd’hui qu’il faut prendre des dispositions de dernière minute pour essayer de cantonner nos forces dans un rayon de 20 km. Cela n’est pas une solution et nous ne le comprenons pas comme étant une alternative à la recrudescence de la violence et à la volonté des milices de faire capoter le processus des négociations et le processus de paix”.

 

Menace de reprise des hostilités ?

Les mouvements rebelles vont au-delà de la dénonciation de la mesure prise par la Minusma. Ils menacent de reprendre les armes pour reprendre leurs positions perdues le lundi dernier à l’issue des affrontements très meurtriers contre les combattants du Gatia qui leur ont infligé une défaite sanglante.

“Mais nous disons que ce cordon de sécurité ne nous engage pas et que nos forces combattantes vont assumer entièrement leurs responsabilités en opposant la légitime défense aux milices pro-gouvernementales et en mettant tout en œuvre pour les déloger des positions qu’elles occupent illégalement et qui reviennent de droit à la CMA”, annonce Mossa Ag Attaher qui ne se sent pas du tout concerné par les mises en garde de la Minusma qui a rappelé lundi “aux parties responsables de la reprise des hostilités qu’elles devront répondre de leurs actes devant le Conseil de sécurité à travers sa résolution 2227 du 29 juin 2015. Ce dernier s’est déclaré disposé à envisager des sanctions ciblées contre ceux qui s’emploient à empêcher ou à compromettre la mise en œuvre de l’accord pour la paix”.

Elle a également souligné qu’elle n’hésitera pas à entreprendre toutes actions nécessaires conformément à son mandat et ses règles d’engagement pour protéger les populations civiles qui seraient en danger.

Nabila

 

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