Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre de la Réconciliation Nationale répond aux groupes armés : « …Celui qui pense qu’il va prendre le Mali en otage, se trompe »

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Ministre des Affaires etrangeres et de la Cooperation internationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed
Zahabi Ould Sidi Mohamed

Présidant la conférence de presse, du conseil national de la communauté Bellah(CNCB), samedi 03 mai 2014, le ministre de la réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, a profité de cette tribune pour répondre aux groupes armés qui  ont rejeté son plan de négociation et le traitant de « traitre ». Le ministre Zahabi dira qu’il n’y a plus d’avenir pour un groupe armé et celui qui pense qu’il va prendre le Mali en otage il se trompe.

 

« Il y aura des négociations mais personne ne va jamais prendre en otage le Mali », a déclaré d’entrée de jeu le ministre de la réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed. Selon lui, la crise du nord doit être mise au-dessus des querelles partisanes. Six(6) mois, c’est le délai qu’il se donne pour parvenir à un accord entre l’Etat malien et les groupés armés.

« Dans 6 mois, il faudra obligatoirement arriver à la signature d’un accord accepté par tout le monde. Il faudra que nous nous donnions la main pour extraire rapidement cette épine (la crise du nord) de nos pieds » a-t-il demandé.

Selon lui, l’accord sera signé sur des principes clairs, c’est-à-dire un accord basé sur un socle d’acier.  Il s’agit de l’unité du Mali, de l’intégrité du territoire national, de la stabilité régionale et du principe du dialogue inclusif.

«Quelqu’un qui amènera un autre projet, qui n’entre pas dans ce cadre, sera écarté. Il faut qu’on construise une paix durable, qui tienne compte de la stabilité régionale. Il faut éviter que la situation du Mali serve de précédent pour compromettre la stabilité d’autres pays de la région», a fait savoir le ministre Zahabi.

Se prononçant sur le travail du nouveau médiateur, l’ancien Premier ministre Modibo Keïta, nommé par le président de la République, le ministre Zahabi dira qu’il(le médiateur) va constituer, très bientôt, une équipe (sans coloration politique) afin d’entamer rapidement des négociations et des pourparlers inclusifs. Saisissant la tribune qui lui a été offerte, le ministre de la Réconciliation Nationale a également lancé un appel à l’endroit de la classe politique malienne pour dépasser les clivages partisans pour faire face à la situation du nord. « Il est primordial de mettre la crise du nord au-dessus de nos querelles partisanes. Ce n’est pas une question de Président de la République. C’est l’affaire de tous les Maliens. Il faut qu’on se donne la main » a-t-il lancé.  Avant d’expliquer : « Ailleurs, dans d’autres pays, vous ne verrez jamais un parti évoquer la situation de séparation de son pays à  des fins politiques. En France, que ce soit la Gauche ou la Droite, ou même le Front National, tous les partis sont unis par rapport à la situation de la Corse. Au Sénégal, c’est la même chose par rapport à la Casamance».

Se servant de l’exemple des internats qui donnent l’occasion aux enfants de diverses communautés de se retrouver, le ministre Zahabi dira que le Mali n’est pas un pays raciste et le brassage entre toutes les ethnies du pays est très fort. « Dans les camps de réfugiés, que j’ai visité, tout le monde n’est pas d’accord avec les groupes armés. Certains réfugiés affirment même que ce sont ces groupes armés qui sont à la base de leurs problèmes », confia le ministre Zahabi.

Convaincu que le Mali peut reussir la réconciliation, le ministre en charge de la réconciliation nationale  a donné l’assurance que le Gouvernement ne commettrait pas les même erreurs du passé(en concluant, seulement, un accord entre lui et les groupes armés). C’est pourquoi, dit-il, qu’il y aura cette fois des accords transparents et inclusifs associant toutes les parties que sont : le Gouvernement, les groupes armés, la société civile (dans toute sa composante et sa diversité). « Tout le monde sera  associer, sans exception aucune, au processus de dialogue et de négociation », a-t-il martelé. Avant de conclure : « l’heure n’est plus aux rebellions et il n’y a plus d’avenir pour un groupe armé et celui qui pense qu’il va prendre le Mali en otage se trompe».

Aliou Agmour 

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5 COMMENTAIRES

  1. zahabi nous te soutenons ,les rebelles du mnla sont a la base de nos probleme,ceux qui n,acepterons pas les conditions proposees par le Mali ,seront ecarter…et la vie continue,si on les vois avec des armes partout quqe se soit sur le teritoire nationale de kaye a akidal sera aculer…… 👿 👿 👿

  2. Si ça ne tenait qu’à cet homme (ZAHABI) Kidal et tout le Nord serait libre et dans le jiron malien de gré ou de force. Il l’a prouvé en tant que Ministre des Affaires Etrangères et il le prouve aujourd’hui. Un ancien rebelle mais plus malien que beaucoup d’entre nous. Il me rappelle ces anviens rebelles du Niger qui sont aujourd’hui ministre président de l’assemblee et qui aiment le Niger plus que bcp de nigeriens.

  3. Malgré votre étiquette du passé monsieur le ministre votre réponse est idéale et rassurante. Bon courage si vous parviendrez à joindre les deux bouts et joindre de l’acte à la parole dans cette crise multiforme, beaucoup comme moi oublieront votre passé très amer pour le Mali. Que dieu bénisse le Mali!

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