Visite meurtrière de Mara à Kidal : Une victime dénonce l’attitude du gouvernement

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Le premier ministre malien, Moussa Mara (en bleu), à son arrivée dans un hélicoptère de la Minusma à l'aéroport de Kidal, dans le nord du Mali, le 17 mai 2014
Le premier ministre malien, Moussa Mara (en bleu), à son arrivée dans un hélicoptère de la Minusma à l'aéroport de Kidal, dans le nord du Mali, le 17 mai. Crédits photo : FABIEN OFFNER/AFP

Dans une interview accordée au Journal du Mali, une des victimes des affrontements du 17 mai 2014 à Kidal lors de la visite du Premier ministre Moussa Mara, Mody Samba Touré, charge violemment le gouvernement. Enseignant de son état, il décrit la situation pénible dans laquelle il vit. Morceaux choisis.

“Je suis très déçu par le comportement des autorités qui semblent ne pas s’intéresser à tout ce qui nous est arrivé. Nous avons été abandonnés à nos sorts. Je suis sur béquilles et un dossier qui, selon mon médecin, est au niveau du conseil de santé donc en attente. A présent, je ne sais plus à qui m’adresser. Or, j’ai urgemment besoin de traitement. Nous les victimes avons tous sans exception besoin de réparation, car nos droits humains ont été bafoués sans grands intérêt.

Nous avons adressé plusieurs correspondances à la Primature, au ministère du Travail sans suite. A part la modeste somme de 200 000 F CFA que la structure du développement social à remise à chaque victime depuis près de deux ans, nous n’avons rien. Alors, aujourd’hui, nous n’avons plus besoin de grands discours de politiciens, mais plutôt d’actions concrètes pouvant prendre en compte la réparation des préjudices causés parce que le gouvernement est allé nous livrer à la mort ce samedi 17 mai 2014. La preuve aucun membre de la délégation du Premier ministre n’a été blessé”.

Avec JDM

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