Samedi 19 janvier, le Premier ministre Diango Cissoko en compagnie de ses ministres en charge de la sécurité, des finances, des transports, de la santé, de l’action humanitaire, a rendu visite aux contingents militaires du Bénin, du Togo et du Nigeria déjà présents à Bamako dans le cadre de la mission de soutien au Mali (MISMA), et aux troupes françaises engagées dans la guerre contre les groupes armés terroristes qui occupent les régions nord du Mali. Il s’est rendu dans les hôpitaux pour s’enquérir de l’état de santé des blessés de guerre.
Ces forces résident à l’école de gendarmerie de Faladié, à la base aérienne 101 et à l’aéroport international de Bamako Senou. A l’école de la gendarmerie de Faladié, le Premier ministre a rencontré ensemble, les troupes togolaises (172 hommes arrivés jeudi sur les 500 attendus) et béninoises (25 hommes arrivés le vendredi). Selon le Commandant du contingent togolais, Colonel Bayakideou Kpakpabia, la participation du Togo à cette mission au Mali va de soi, car selon un adage, « si la case de ton voisin brûle, il faut se précipiter pour venir à son secours, sinon la vôtre aussi ne sera pas à l’abri », dit-il. Avant de venir au Mali, le contingent togolais a suivi 5 mois de formation avec les français. Ils sont prêts à exécuter la mission avec détermination.
Les visiteurs ont suivi avec intérêt la chorale du contingent togolais, qui est une véritable déclaration de guerre contre les malfaiteurs, les délinquants et les trafiquants hors-la-loi, ainsi que tous ceux qui se mettront en travers de leur chemin de reconquête de l’intégrité territoriale du Mali. Le Premier Ministre Diango Cissoko s’est réjouit de la détermination des soldats togolais et béninois. Selon lui, le Togo et le Mali ont toujours combattu pour l’intégration africaine. Se battre aux côtés de l’armée malienne pour la reconquête de son intégrité territoriale est une meilleure expression de cette intégration. Le Premier ministre a indiqué que le Président béninois lui a témoigné le soutien de ce pays frère.
A la base 101 où se trouve le contingent nigérian, le Colonel EA Gamgaria a dit au Premier ministre que son bataillon de 500 hommes a été complètement formé au Nigeria et est prêt pour accomplir la mission qu’on lui confiera et permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale. De son côté le Premier ministre a rappelé que ce n’était pas la première fois que la CEDEAO intervenait, et elle a souvent intervenu avec la participation malienne. A l’aéroport de Senou, le Colonel Gout, chef de corps du 5ème régiment d’hélicoptères de combat a longuement expliqué au Premier ministre le rôle des différents engins et leurs forces de frappe. Diango Cissoko s’est ensuite rendu successivement à l’hôpital du Mali à Yirimadio, l’hôpital d’odontostomatologie, l’hôpital Gabriel Touré, et la polyclinique Mohamed Kadhafi du camp Soundiata Kéita de Kati, pour s’enquérir de l’état de santé des blessés de guerre. Ils sont 4 soldats à l’hôpital du Mali dont 1 à la réanimation.
Cet hôpital avait reçu en tout 9 blessés avant que 5 d’entre eux soient transférés dans d’autres hôpitaux. A l’hôpital odontostomatologie, il y a 3 blessés de guerre, 6 à l’hôpital Gabriel Touré et 28 blessés à la polyclinique Mohamed Kadhafi de Kati. La plupart des blessés visités l’ont été à Konna, par bal ou par des fragments de déflagration. Diango Cissoko a salué leur engagement à défendre notre pays, la patrie commune.
Selon le Premier ministre, le sacrifice qu’ils consentent ainsi, est apprécié à sa juste valeur. « Le Mali est un grand pays qui a un peuple fier, et le Mali sera débout, bien debout grâce au concours de tous ses enfants, de ses amis à travers le monde qui continuent à nous assister au cours de cette période particulièrement difficile de notre histoire contemporaine », a-t-il poursuivi. Diango a salué la CEDEAO qui a assisté notre pays dans ce moment de lutte contre le terrorisme. Il a salué l’Union africaine, l’Union européenne, l’Organisation des Nations-Unies -particulièrement le conseil de sécurité – et surtout la France qui a joué un rôle extrêmement important, que le peuple malien n’oubliera jamais. Pour le Premier ministre, le plus difficile est derrière nous, et la guerre prendra fin plus vite que l’on ne croit. A la fin de la visite, le Premier ministre Diango Cissoko a remis un soutien symbolique de quatre millions de FCFA pour les quatre sites.
B. Daou
