Suite à la visite du Président Emmanuel Macron au nord du Mali, le journal ‘’Le Confident’’ a recueilli le témoignage de certains de ses lecteurs. Si pour la plus part d’entre eux, cette visite ne cache rien de mystérieux, d’autres pensent plutôt le contraire… Lisez !
Maitre Amadou Tioulé Diarra : ‘’C’est tout d’abord diplomatiquement accepté et préparé. Ensuite les Autorités maliennes et la France ont convenu que le Président français va directement à Gao. L’incertitude de l’aéroport international Modibo Keita? Qui sait? Après tout, le Mali a approuvé le plan de visite’’.
Mamadou Ballam médecin: ‘’Gao est un bastion de la troupe française. S’il y’a lieu de rendre visite à ces soldats, il est normal d’aller là où ils se trouvent. Quel que soit la portée d’un événement, on peut le délocaliser pourvu qu’on veille à son bon déroulement. IBK reçoit Macron chez lui à Gao, c’est aussi simple que ça. D’ailleurs IBK ou d’autres présidents, même du G8 ne sont pas toujours reçus à l’Élysée’’.
Hamidou Ngatté personnel des Nations-Unies : ‘’C’est un message: la visite de Macron au Mali n’était pas pour les maliens, il est venu soutenir ses soldats et c’est pour prendre ses commandes de chef militaire. Une façon de définir sa politique de défense et respecter les engagements pris par la France dans la lutte contre le terrorisme. Bamako n’était pas important en ce sens que ses troupes n’y sont pas et que la visite n’était pas destinée au pouvoir malien’’.
Aboubacar Sanogo étudiant à l’ECOSUP ALTERNANCE : ‘’ je pense qu’il a bien agi en suivant son serment de défendre l’intérêt de la France. Donc à mon humble avis, venir remonter la morale des militaires français qui sont sur le front est un acte de patriotisme de sa part. Cela veut dire qu’il a beaucoup de respect pour ses soldat contrairement à ce qui se constate chez nous ici au Mali’’.
Abdoul Aziz Doumbia, malien vivant au Maroc: ‘’C’était prévisible, car la France a toujours clarifié qu’elle n’a pas d’amis mais plutôt des intérêts à défendre. Je pense que le Mali a un coordinateur et non un président. Pour ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez: aucun changement dans la politique africaine de la France. Les intérêts français et européens sont au cœur de la visite de MACRON à Gao’’.
Awa Koné, communicatrice : ‘’C’est un peu logique car c’est n’était pas une visite officielle. C’était pour ses militaires à mon avis et ils sont sur le front au nord d’où son atterrissage là-bas’’.
Drissa Coulibaly Spécialiste en sciences de l’éducation et reporter sportif: ‘’Je suis déçus par le président IBK, Le président Macron a dit dans son message de campagne je cite: « si je suis élu président de la République, je visiterais les soldats de la force Barkhane ». C’est différent d’une visite officielle au Mali. Donc IBK ne devrait pas accueillir Macron à Gao le vendredi dernier’’.
Mamadou M’baré Fofana, journaliste : ‘’Cette visite du président Macron à Gao sans passer par Bamako démontre A+B que le Mali est désormais sous tutelle.
Et ne dispose pas de contrôle sur son territoire. Macron est à l’image de la force Barkhane qui ne rend aucun compte’’.
Dianguina Keita, enseignant : ‘’Je crois que nos politiques doivent changer de fusil d’épaule quand on parlera désormais des relations bilatérales France-Afrique. L’arrivée de Macron n’est pas seulement un changement du clivage gauche-droite de la politique française, mais celui de la ligne de conduite des rapports inter-État à la sauce Macron. Ça doit servir de leçons pas seulement aux gouvernements mais aux maliens lambda, que personne ne viendra poser les pierres du développement à notre place. D’autre part, je pense qu’on peut dire que c’est un prestige car le Mali à dix Régions et Gao en est une, il faut savoir que la présidence française a un budget, et rien n’empêche IBK d’en faire une pierre deux coups. Le Mali comme premier pays Africain pour un Président du trempe Macron ça se discute, mais ce qui est sûr, c’est le Mali qui gagne, car dans toutes les opérations Macroniennes, rien ne se perd, rien ne se crée, mais tout se transforme, car il incarne le changement de la gouvernance’’.
Mariam Sangaré : À mon avis il vient voir ses soldats et non pour le Mali. Il s’en fiche de nos autorités incompétentes qui n’ont d’yeux que pour les blancs. Si IBK avait un peu de respect pour son peuple, il ne devait pas se rendre à Gao pour l’accueillir.
Rassemblé par KANTAO Drissa
Le Confident