Les membres du réseau paix et sécurité des femmes de l’espace CEDEAO/Mali (REPSFECO), ont effectué une visite de solidarité dans les camps de réfugiés maliens au Burkina Faso, du 23 au 27 novembre dernier, pour prendre contact et manifester leur solidarité avec leurs sœurs. C’est dans ce cadre qu’elles ont tenu une conférence de presse, le dimanche 06 janvier dernier pour rendre compte du voyage.
La conférence était animée par les trois femmes de la délégation à savoir Mme Diakité Saran Keita, présidente du réseau ; Fatoumata Maïga, secrétaire générale, et madame Kané Nana Sanou, rapporteur général du réseau.
Selon les conférencières, dans la dynamique de mener des activités pour préparer le retour de nos compatriotes au bercail et réconcilier les communautés après la libération des zones occupées, il est nécessaire que toutes les composantes de la société malienne jouent leur partition. L’expérience a montré qu’en pareilles circonstances, les femmes ont toujours été à l’avant-garde du combat, ont-elles laissé entendre.
A cet effet, quatre camps du Burkina Faso ont reçu la visite de la délégation du réseau paix et sécurité des femmes de l’espace CEDEAO du Mali à savoir Djibo, Déou, Despsi et Bobo. Mme Fatoumata Maïga indiquera qu’il y a plus d’une dizaine de camps de réfugiés au Burkina. Et d’ajouter que l’objectif principal de cette mission était de faire une idée précise du nombre de sites de refugiés au Burkina, de recenser les problèmes auxquels sont confrontés les femmes et les enfants, de prendre contact avec les partenaires humanitaires sur le terrain et apporter un soutien moral et matériel symbolique aux femmes réfugiées. Mme Diakité Saran Keita de souligner que plus de 400 000 de nos compatriotes du nord ont fui leur territoire pour se refugier soit dans les autres régions du Mali, soit dans les pays voisins comme la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso. Ceux qui ont restés sur place (surtout les femmes et les enfants) continuent de subir toutes sortes d’agressions physiques et de violations de leurs droits fondamentaux par des fanatiques religieux et des bandits de toute sorte.
Les membres de la délégation ont pu voir et entendre des maliennes en situation difficile, en manque de leur pays. Elles ont lancé un appel aux autorités à rendre visite aux réfugiés. Elles ont indiqué qu’il y a plus de la moitié des camps n’ayant toujours reçu aucune visite de leurs compatriotes.
Elles ont signalé que pour les missions futures, il est important de prendre attache avec le HCR national (ou local) en charge de la gestion des refugiés pour faciliter les contacts et les rencontres.
Le réseau paix et sécurité des femmes de l’espace CEDEAO/ Mali n’attend pas s’arrêter à cette seule visite à nos compatriotes. Il envisage se rendre non seulement dans les autres camps du Burkina, mais aussi dans ceux des pays qui accueillent des maliens victimes de ce conflit.
Adja